La rencontre entre le Président français Nicolas Sarkozy et la Chancelière allemande Angela Merkel a finalement eu lieu hier à Berlin.
C’était l’occasion pour les deux chefs d’Etat de mettre de côté leurs différends afin de trouver une position commune à quelques jours du sommet du G20 à Toronto. "Plus que jamais, l’Allemagne et la France sont décidées à parler d’une même voix", a assuré l’homme fort de l’Elysée.
Ainsi, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont annoncé leur intention de demander une plus grande régulation des marchés et ont indiqué être favorables à une taxe sur les banques et sur les transactions financières. Ils écriront dans ce sens une lettre commune au Premier ministre canadien Stephen Harper, l’actuel président du G20. "Nous ne sommes pas encore satisfaits de ce qui a été fait depuis les premières réunions du G20 et nous pensons qu’il faut accélérer la régulation. D’autre part, nous ne sommes pas satisfaits de l’état des délibérations sur une taxe sur les banques. Il faut qu’il y ait une déclaration de principe pour dire que la taxe bancaire est un moyen permettant d’éviter qu’à l’avenir, une nouvelle fois, les contribuables aient à financer les problèmes bancaires", explique la Chancelière. Il est à noter que certains pays comme le Canada, l’Australie, l’Inde et la Chine sont contre l’idée de cette taxe destinée à financer les opérations de sauvetage du secteur bancaire.
En ce qui concerne l’Europe, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy défendent l’idée d’un gouvernement économique des 27, tout cela sans créer de nouvelles institutions qui viseraient la coordination des politiques budgétaires. La France et l’Allemagne se sont aussi mises d’accord sur la suspension des droits de vote pour les pays de l’Union laxistes en matière budgétaire.
Reste à savoir si le couple franco-germanique réussira à "faire bouger les choses rapidement" à Toronto les 26 et 27 juin, comme l’a souligné Sarkozy.