Moins de deux semaines après son entrée en fonction, François Hollande a accordé son premier entretien télévisé de chef de l’Etat hier soir.
"Un président en action"
Mardi 29 mai lors du journal télévisé de France 2, le président de la République française a affirmé être "un président en action" et non pas "un président en transition". Il a également insisté sur le fait qu’il n’a "pas tardé à prendre" des premières décisions et "à prendre pleinement les responsabilités" du pays.
"Ca fait quand même des mois que je m’étais présenté devant les Français, que je m’étais préparé à être leur président. Je le suis et je suis en action" a expliqué François Hollande répondant aux questions de David Pujadas.
François Hollande a également déclaré avoir pris ses fonctions sans stress. Il a évoqué e "bonheur" vécu "au moment de l’élection" présidentielle. "Il dure assez peu de temps quand arrivent les sujets, vous les avez évoqués (...) les plans sociaux, l’Europe, qui est toujours en difficulté, les affaires du monde, la Syrie. Ces défis, je les ai devant moi", a-t-il poursuivi. Mais "je n’ai pas eu non plus de stress, au sens où une espèce de pression serait tombée sur moi", a noté François Hollande.
Une intervention en Syrie « pas exclue »
Hier soir, François Hollande a affirmé qu’une intervention en Syrie « n’est pas exclue à condition qu’elle se fasse dans le respect du droit international, c’est-à-dire par une délibération du Conseil de sécurité » de l’ONU. Suite au massacre de Houla qui coûté la vie à 108 personnes, l’ambassadrice de Syrie en France a été expulsée.
Tout en assurant qu’une intervention n’est pas exclue, François Hollande a également prôné la recherche d’autres moyens pour résoudre la crise syrienne. Il a dit espérer convaincre les membres clés du Conseil de sécurité de l’ONU de condamner le régime syrien. « À moi, à d’autres, de convaincre Russes et Chinois et aussi de trouver une solution qui ne serait pas forcément militaire », a-t-il dit. « Car la pression, elle doit se faire dès à présent pour chasser le régime de Bachar al-Assad. Nous devons trouver une autre solution. »
« Je tiendrai tous mes engagements »
François Hollande a promis de tenir « tous » ses engagements de la campagne sur la durée de son quinquennat tout en "respectant les engagements de réduction des déficits publics, qui doivent être ramenés à 3% du PIB en 2013 et à zéro en 2017".
Le chef de l’État a assuré qu’il avait « anticipé ce qui allait être annoncé, c’est-à-dire une croissance légèrement plus faible ». La Commission européenne table sur 0,5%, la croissance en France cette année, chiffre sur lequel François Hollande avait bâti son programme économique. Pour compenser cette croissance atone, « nous trouverons des économies ailleurs, mais je veux dire aux Français que nous n’allons pas baisser les bras », a poursuivi le chef de l’État.
SMIC : "Oui, il y aura un coup de pouce"
Après avoir souligné "le changement de méthode"- - suite à l’ouverture du dialogue social entre Jean-Marc Ayrault et les syndicats - François Hollande Hollande a promis "Oui, il y aura un coup de pouce" pour le smic. "Il devra rattraper ce qui ne l’a pas été cette dernière année."
Mais le président refuse de donner une idée de l’importance de ce coup de pouce : "Si je vous donnais la réponse, je ne serais pas dans la concertation et la discussion". Toutefois, il martèle qu’il "ne faut rien faire qui puisse déséquilibrer notamment les PME, qui sont dans une situation de difficulté".
Source : Le Point / Le Figaro / Le Parisien