Trois fonctionnaires clés de la police française proches de Nicolas Sarkozy, Michel Gaudin, préfet de Police de Paris, Bernard Squarcini et Frédéric Péchenard , ont été limogés par le Ministre de l’Intérieur.
Quelques semaines après l’investiture de François Hollande à l’Elysée, les hauts fonctionnaires proches de Nicolas Sarkozy se voient démis de leurs fonctions. Hier, c’est le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, un proche de l’ancien chef de l’Etat Nicolas Sarkozy, s’est vu notifié son départ.
Comme prévu, ce départ a été officialisé ce mercredi en conseil des ministres. Le nouveau ministre de l’Intérieur Manuel Valls a annoncé en personne son limogeage à Michel Gaudin. A 63 ans, ce fin connaisseur du milieu de la police va donc quitter son poste. D’autres têtes placées au plus haut sommet de l’Etat par le prédécesseur de Nicolas Sarkozy pourraient tomber. Ainsi, certaines sources évoquent le départ prochain du directeur central du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini, et du directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Péchenard.
Si les départs de Péchenard et de Squarcini étaient attendus, le sort de Michel Gaudin restait en balance. "Afin d’éviter l’image d’une chasse aux sorcières dans la police, il avait été envisagé de laisser Michel Gaudin jusqu’à son départ en retraite. Mais finalement, ce scénario n’a pas été retenu", a confié une source proche du dossier.
Parmi les successeurs potentiels de M. Gaudin, le nom de l’actuel directeur de l’Ecole nationale d’administration (ENA), le préfet Bernard Boucault, ancien directeur de cabinet de l’ex-ministre de l’intérieur Daniel Vaillant (PS), est avancé par plusieurs sources.
M. Hollande avait évoqué en février sur BFMTV "un Etat UMP" et "un vrai système en place au niveau du ministère de l’intérieur", ajoutant : "Aucun de ceux qui aujourd’hui exercent des responsabilités et qui sont loyaux n’ont à s’inquiéter mais, en revanche, ceux qui sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d’autres."
Sources : Le Monde - Europe 1