En déplacement dans les Ardennes mardi 14 juin, le candidat favori de la primaire socialiste - François Hollande - a esquissé le portrait du futur président de la République de France. Une figure qu’il décrit à son image.
Devant un parterre de 300 sympathisants du Parti socialiste (PS), François Hollande a dépeint sans nuance les qualités indispensables du prochain locataire de l’Elysée. De prime abord, un bon président doit être, selon ses dires, un homme de parole. Le favori de la primaire socialiste n’a laissé aucune chance à Nicolas Sarkozy en raison de ses promesses "non tenues". "Dans quelques jours, il va annoncer (...) que c’en est terminé des fermetures de classes dans le primaire (...) Dans la dernière année de son quinquennat, Nicolas Sarkozy essaie de faire oublier les quatre premières", fustige-t-il, critiquant sans ménagement la politique menée par le gouvernement.
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Je crois que les Français ne veulent plus de Nicolas Sarkozy (...) Je me demande même si, dans son camp, je ne citerai pas de nom (...), il y en a qui n’en veulent plus (...)", enchaîne François Hollande, faisant allusion à l’"humour corrézien" de
Jacques Chirac qui se disait prêt à voter en sa faveur lors de la prochaine élection présidentielle.
Poursuivant la description du futur chef de l’Etat, l’ancien premier secrétaire du PS estime qu’il incarne celui qui répondra au mieux aux critères requis au Sommet de l’Etat. A l’opposé de Nicolas Sarkozy, François Hollande promet qu’il se consacrera "à l’essentiel : chercher l’aspiration qui va rassembler les Français". "Moi, je ne fais pas partie de ces responsables politiques (...) qui imaginent qu’ils peuvent avoir réponse à tout, que tout sera possible (...) Je ne peux pas laisser penser que tout sera simple parce que nous aurions gagné en 2012 l’élection présidentielle (...) La France ne sera pas changée, là, en une nuit", détaille-t-il sous une pluie d’applaudissements.