Interrogé pendant près de huit heures, Eric Woerth s’est lavé de tout soupçon. Le Ministre du travail a récusé hier les accusations de conflit d’intérêts et de financement politique illégal qui portent sur lui.
Après la perquisition effectuée au domicile de Françoise Bettencourt-Meyers, les policiers de la Brigade financière ont procédé hier à l’audition d’Eric Woerth. Le Ministre du travail qui avait déjà manisfesté son souhait d’être entendu, a nié en bloc les accusations de conflit d’intérêts et de financement politique illégal dont il fait l’objet, selon son avocat Maitre Jean-Yves Leborgne.
L’audition du Ministre est une nouvelle étape dans l’enquête sur le contenu des écoutes téléphoniques de l’héritière Liliane Bettencourt, réalisées entre mai 2009 et mai 2010 par le majordome de la milliardaire.
Eric Woerth a répondu aux questions des policiers dans les locaux du Ministère du travail. L’audition avait débuté jeudi matin aux environs de 9h pour se clore vers 16h45.
Le Ministre du travail s’est également défendu d’avoir usé de son statut pour faciliter l’embauche de son épouse Florence Woerth par Patrice de Maistre. Il a aussi récusé les allégations portant sur le financement politique illégal. Le Ministre a été entendu en tant que témoin.
L’enquête portant sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt s’est transformé en gigantesque affaire politico-médiatique après la médiatisation des enregistrements par le site Médiapart le 17 juin dernier.
Une autre enquête a également été ouverte pour étudier l’existence d’une fraude fiscale de la milliardaire Liliane Bettencourt