Hier, lors du congrès national d’Europe Ecologie à la Rochelle, Cécile Duflot a été reconduite à la tête du parti avec 92,7% des voix des 600 délégués d’EELV. A 36 ans, elle entame donc son troisième mandat à la tête du parti écologiste et conforte sa crédibilité en tant que Secrétaire Nationale. Samedi, ces résultats ont quelque peu été éclipsés par la polémique autour des déclarations de Nicolas Hulot.
Sans surprise, Cécile Duflot a été réélue aux commandes du parti d’Europe-Ecologie Les Verts hier à La Rochelle. Rassemblant 92,7% des voies, la Secrétaire Nationale s’offre un troisième mandat via un vrai plébiscite. Dimanche dernier, la motion qu’elle défendait avait remporté l’adhésion des membres du parti (50%) devant celle de Daniel Cohen-Bendit (26,5%) et de la motion Envie (19%).
Seul bémol de cette unité affichée : l’absence de Daniel Cohen-Bendit, qui volontairement boudé le congrès, dénonçant "un climat d’unité hypocrite". Mais cette voix discordante n’a pas entamé la sérénité de Cécile Duflot qui a déclaré au journal Sud-Ouest que "la liberté de ton de Dany est sa caractéristique, tout le monde le sait".
Fin juin, les écologistes désigneront leur candidat pour l’élection présidentielle. Pour les deux prétendants en lice, le congrès est aussi l’occasion d’affûter les armes. Dans les coulisses du congrès, ce large succès ne tenait pas la première place dans les conversations. Au coeur des débats : ce que certains qualifient "la boulette" de Nicolas Hulot.
Vendredi soir, le candidat à la primaire écologiste a en effet avoir envisagé "un tandem" avec Jean-Louis Borloo. En évoquant cette possibilité, l’ancien animateur de télévision s’est attiré les foudres du camp adverse mené par Eva Joly, sa concurrente aux primaires. Pour l’ancienne magistrate, "Jean-Louis Borloo est un clone de Nicolas Sarkozy", ce qui exclut selon elle tout projet d’alliance. Pour elle, cette déclaration de N.Hulot constitue même un motif de "disqualification".