SIPA
À coups de casques, c’est comme cela que ce député de la République en Marche a réglé ses dissensions avec un responsable socialiste. Les circonstances exactes de l’altercation sont encore floues.
La rivalité politique peut conduire à la violence. La récente altercation entre le député LREM M’Jid El Guerrab et le responsable socialiste Boris Faure en constitue la preuve ultime. Le mercredi 30 août dans le cinquième arrondissement de Paris, le député macroniste a frappé à coups de casque le premier secrétaire de la fédération PS des Français de l’Étranger. Selon l’hebdomadaire Marianne, le parlementaire en faveur de l’actuel président français roulait en scooter dans la rue Broca quand il aurait aperçu Boris Faure. Une discussion aurait alors commencé entre les deux hommes, mais elle aurait rapidement dégénéré.
À LIRE AUSSI : Emmanuel Macron : les axes de la diplomatie française
Les relations entre les deux hommes n’étaient déjà pas bien reluisantes depuis que M’Jid El Guerrab a quitté le parti socialiste fin 2016 pour rejoindre le parti de la République en Marche.
Un témoin de la scène raconte ce qu’il a vu. "Ils commencent à discuter et au bout de quelques minutes, le député lui assène un coup de casque très violent puis un deuxième. L’autre tombe par terre, en sang", relate-t-il. Ce sont des agents de sécurité qui auraient fini par séparer les deux hommes. Les pompiers qui ont été appelés ont ensuite conduit Boris Faure aux urgences.
Un proche du député LREM El Guerrab rejette la thèse de l’agression et affirme que ce dernier s’est simplement défendu. "Boris Faure l’a empoigné par le bras, l’a traité d’imposteur, de communautariste de merde, de sale arabe. M’Jid s’est défendu avec son casque, c’est tout. C’est une réaction instinctive", a-t-il expliqué. Un témoin confirme même avoir entendu ces propos. Le député LREM, qui n’a pas été arrêté, affirme vouloir porter plainte contre le responsable socialiste. De son côté, les proches de Boris Faure ainsi que le principal intéressé n’ont pas encore daigné répondre aux sollicitations des journalistes.
Source : 20 Minutes, Marianne
