Nicolas Hulot, âgé de 62 ans, journaliste et militant écologiste, succède à Ségolène Royal au ministère de la Transition écologique et solidaire. Il se définit comme un "électron libre" dans le paysage politico-médiatique français.
Nicolas Hulot, le nouveau ministre d’Etat en charge de la Transition écologique et solidaire du gouvernement du Premier ministre Edouard Phillipe, est né le 30 avril 1955 à Lille. Issu d’une famille catholique, il était scolarisé à Nice et à Paris où il obtient son baccalauréat. En 1973, après quelques mois d’études à la Faculté de Médecine de Paris-VI, il découvre le photojournalisme. Deux ans plus tard, il est embauché par l’agence de presse SIPA et signe plusieurs grands reportages sur les guerres et les catastrophes naturelles. Il travaille à France Inter de 1978 à 1987 pour rejoindre TF1.
Sans diplôme universitaire ni expérience politique, Nicolas Hulot suit un parcours atypique. Il se définit comme un "élection libre" dans le paysage politico-médiatique français. En 1990, il crée la Fondation Ushuaia œuvrant dans la protection de l’environnement et reconnue d’utilité publique, rebaptisée en 1995 Fondation Nicolas-Hulot pour la Nature et l’Homme (FNH) et qu’il préside toujours. De 1992 à 1995, il également la rédaction en chef du magazine VSD Nature, tout en publiant des livres comme "Questions de nature", "A mes risques et plaisirs" et "Pour que le Terre reste humaine".
En 2002, Nicolas Hulot exprime son mécontentement à l’égard des responsables politiques en publiant "Combien de catastrophes avant d’agir ?". Le président de la République le nomme alors conseiller sur les questions environnementales. Il est l’auteur du fameux discours prononcé par le chef d’Etat français au Sommet de la Terre de Johannesburg, au mois de septembre de la même année : " Notre maison brûle et nous regardons ailleurs...".
En 2006, malgré 11% d’intentions de vote dans les sondages et de nombreux soutiens, Nicolas Hulot refuse de se présenter à l’élection présidentielle de l’année suivante. A la place, il met en route le "Pacte écologique" qui sera signé par les principaux candidats, dont notamment Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal, François Bayrou, Marie-George Buffet et Dominique Voynet.
En 2010, le baromètre Ifop - Paris-Match classe Nicolas Hulot en tête des personnalités les plus appréciées par les Français, devant Jacques Chirac et Dominique Strauss-Kahn. L’homme renonce à se présenter aux élections présidentielles de 2012 et 2017 malgré une popularité quasi constante, et intègre le gouvernement du Premier ministre Edouard Philippe en tant que ministre d’Etat en charge de la Transition écologique et solidaire. Côté vie privée, il vit aujourd’hui avec sa seconde épouse, Florence Lasserre, épousée en 2002 et mère de ses deux fils Nelson et Titouan.
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