Le vice-président du Front national Florian Philippot a taxé les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) de "police politique"
Sur BFMTV, jeudi dernier Florian Philippot a tenu des propos qui n’ont pas plu au syndicat de police UNSA. Sur le plateau, le numéro 2 du Front National a assimilé les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (Oclciff) à une "police politique". Il a également évoqué l’existence d’un "système de corruption" qui engendrait la fuite d’éléments de la procédure dans la presse. Il faisait alors référence à la perquisition menée au siège du parti. "Quand vous avez une police politique… les pauvres… je vous assure, ils étaient là, ils ne savaient pas ce qu’ils devaient faire, ils ne savaient pas où ils devaient aller. Ils ont pris des dossiers qui n’avaient rien à voir, ils ont pris des dossiers liés à l’élection présidentielle d’une candidate d’opposition (…) On envoie la police de l’État pour chercher des dossiers liés à la présidentielle. Il faut que les gens voient ça ", a-t-il raconté.
Après le communiqué de l’UNSA, le ministère de l’Intérieur a également réagi. Ce mardi, Matthias Fekl, ministre de l’Intérieur a déposé plainte contre le vice-président du FN pour "diffamation".
Pour rappel, cette perquisition a été menée dans le cadre de l’ enquête sur des soupçons d’emplois fictifs au Parlement européen.
Peu de temps après l’annonce de la plainte du ministre, le vice-président du Front national a lancé un message au ministre. "Le ministre de l’Intérieur ferait mieux de s’occuper de la sécurité des Français et du terrorisme plutôt que de faire mumuse.", a-t-il posté.