Emmanuel Macron, poursuivi par la polémique sur ses propos sur la colonisation, a tenté d’essuyer la polémique, samedi lors d’un meeting à Toulon, perturbé par une manifestation de pieds-noirs à l’appel notamment du Front national.
En meeting à Toulon, le candidat à l’élection présidentielle Emmanuel Macron "assume" ses propos sur la colonisation mais demande "pardon" à ceux qu’il a blessés.
Le candidat à la présidentielle avait qualifié la colonisation de "crime contre l’humanité", lors d’un déplacement à Alger, mardi 14 février. Ces propos avaient provoqué l’ire d’une partie de la droite et de l’extrême droite. Emmanuel Macron est revenu sur cette déclaration en clôture de son discours à Toulon. "Pardon de vous avoir fait mal, parce que ce n’est pas ce que je voulais. (...) Je suis désolé de vous avoir blessés(...), je ne voulais pas vous offenser", s’est-il excusé face aux militants, samedi, en évoquant des lettres qu’il avait reçues de harkis et de pieds-noirs. "J’ai parlé des choix, de la responsabilité d’un Etat. Je sais vos vies, vos souffrances", a-t-il ajouté.
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S’adressant aux rapatriés d’Algérie et aux anciens combattant et victimes de la guerre (1954-1962), l’ancien ministre de l’Economie a appelés "à ne pas céder à la haine". "Cette haine, ce ressentiment que vous pouviez avoir, cette peur et cette frustration, elle a été récupérée, ici dans ces terres, on l’a vu dehors, par des marchands de la haine", a lancé Emmanuel Macron, dont le meeting a été perturbé par une manifestation de pieds-noirs, organisée à l’appel du Front national.