Deux des dirigeants du Front national sont également mis en cause dans le cadre de l’enquête sur le financement des campagnes présidentielle et législatives de 2012.
Deux dirigeants du FN sur le banc des prévenus
Le parquet de Paris a requis un procès à l’encontre du Front national ainsi qu’à deux de ses dirigeants. Le parti extrême droite est mis en cause pour des soupçons d’enrichissement frauduleux aux frais de l’Etat lors des campagnes législatives et présidentielle de 2012, est-il indiqué dans une information relayé par Francetv Info vendredi soir. Sept prévenus seront menés sur le banc des prévenus si les juges d’instruction suivent à la lettre les réquisitions du ministère public dans l’affaire des "kits de campagne". Parmi les prévenus figurent le trésorier du FN, Wallerand de Saint-Just suspecté pour recel d’abus de biens sociaux. L’un de ses vice-présidents, Jean-François Jalkh est quant à lui soupçonné pour escroqueries.
Les kits de campagne pour un montant de 16 650 euros
Par ailleurs, le parquet a réclamé dans ses réquisitions en date du 11 juillet que le FN soit jugé pour complicité d’escroquerie et recel d’abus de biens sociaux. Le tribunal suspecte en effet l’existence d’un système pouvant prélever de l’argent public par le biais des remboursements de l’Etat sur les frais de campagne. L’enquête se porte essentiellement sur les fameux kits de campagne (tracts, affiches, cartes postales) dont le montant s’élève à 16 650 euros. Ils ont été octroyés à près de 525 candidats aux législatives de 2012 par Riwal, une société sous la direction de Frédéric Chatillon, un individu très proche de Marine Le Pen.
Les candidats obligés de suivre le système
D’après les juges, des prestations gonflées et surfacturées se cachent derrière ce montage complexe. En conséquence, l’Etat en paie les frais, car il doit rembourser les frais de campagne aux candidats dépassant 5% des voix. Les candidats auraient été contraints de suivre ce système sans tenir compte de leurs besoins sur le terrain ni de la réalité de leur campagne, "dans l’unique but de majorer des dépenses électorales remboursables", avait confié une source proche de l’enquête.
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