Le Premier ministre français, Manuel Valls a voulu éclaircir quelques points sur la déchéance de nationalité. Il faut dire que ce projet de révision de la Constitution se rapportant à la nationalité française a créé des remous importants dans le clan socialiste. "Seules des infractions d’un niveau de gravité très élevé pourront justifier la procédure de déchéance", a-t-il affirmé
Manuel Valls a voulu mettre un peu d’eau dans le vin des politiciens français suite aux tumultes causés par ce projet de révision constitutionnelle sur la déchéance de nationalité. Une affaire qui a déjà fait des vagues immenses après la démission de l’ancienne garde des Sceaux, Christiane Taubira. Cela a assez causé de dégâts, c’est une des raisons qui ont fait que le Premier ministre a voulu donner des informations supplémentaires sur le sujet, pour éviter les "faux débats".
Devant la Commission des Lois ce mercredi matin Manuel Valls a commencé par évoquer la démission de Christiane Taubira, a minima. "Je veux saluer l’action de Christiane Taubira", au ministère de la Justice, a-t-il simplement dit. Il este nsuite entré dans le vif du sujet en affirmant : "Seules des infractions d’un niveau de gravité très élevé pourront justifier la procédure de déchéance : les crimes certes mais sans doute aussi les délits les plus graves".
Ce mercredi 27 janvier aux micros de BFMTV, Manuel Valls a également expliqué : "Il y a une condition qui doit être très claire : la France ne peut pas créer des apatrides, c’est-à-dire des personnes sans nationalité". "Cela, ça n’est pas possible. Ca ne serait pas conforme à l’image, ni aux valeurs, ni surtout aux engagements internationaux de la France (...), je veux être là-dessus extrêmement clair", a-t-il ajouté lors de cette entrevue avec les journalistes à Matignon.
La déchéance de nationalité ne s’applique donc qu’aux terroristes, conformément à la déclaration du Président de la République François Hollande au lendemain de l’attentat de Paris du 13 novembre dernier en constitutionnalisant l’état d’urgence et en envisageant de remettre en question la nationalité des binationaux terroristes. Ce projet d’amendement de la Constitution ne porte donc pas sur une "déchéance pour tous" et "ne porte pas atteinte au droit du sol, ni à la binationalité", a publié le journal L’Obs en rapportant les explications de Manuel Valls sur le sujet.