Marine Le Pen se rendra aujourd’hui devant la 6e chambre du tribunal de grande instance de Lyon. Elle est poursuivie en justice pour avoir comparé les prières de rue à une "occupation".
C’était en 2010 que Marine Le Pen avait fait sa déclaration, rappelle L’Express. Elle comparaît aujourd’hui à Lyon pour "provocation à la discrimination, à la violence ou à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur appartenance religieuse".
Nous sommes à six semaines des élections régionales. Il y a un mois, à l’annonce de son renvoi devant la justice, Marine Le Pen a assuré qu’elle "n’allait pas rater une telle occasion".
Cinq groupements constituant les parties civiles seront face à elle : le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF, ex-Association de défense des droits de l’Homme), le Mrap, l’Observatoire national contre l’Islamophobie du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), la Ligue judiciaire de défense des musulmans, et la Licra qui n’a annoncé participation qu’hier.
Les propos qui sont reprochés à Marine Le Pen à décembre 2010 à Lyon. Lors d’un meeting public de militants du Front National dans une salle, elle avait dénoncé les prières de rue des musulmans en les comparant à l’Occupation. Elle était alors en campagne pour la présidence du parti d’extrême-droite.
"Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire", avait déclaré Marine Le Pen sous les applaudissements.
Marine Le Pen a ajouté ensuite qu’il s’agit d’une occupation de pans du territoire de la France, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s’applique. "Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", a-t-elle détaillé.