Face au recul du PS qui s’annonce pour les départementales, Manuel Valls et Jean-Christophe Cambadélis se donnent la main pour essayer de conjurer le sort.
Manuel Valls et le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis ont lâché leurs diatribes jeudi soir contre le Front national, à l’occasion d’un meeting socialiste pour les départementales, en s’attaquant aussi au sigle "FNPS" lancé par Nicolas Sarkozy.
Devant environ 500 personnes réunies dans une salle de spectacle de la petite bourgade de Boisseuil (Haute-Vienne) près de Limoges, le Premier ministre a dénoncé un "endormissement généralisé" alors que plane le danger "immense" du FN. "Le danger est là, devant nous, il est immense. Tout le monde le sait, tout le monde est au courant, et pourtant, il y a comme une étrange accoutumance, presque une forme d’endormissement généralisé", a dit Manuel Valls. Devant un FN en train de devenir le premier parti de France aux départementales des 22 et 29 mars, comme le révèlent les sondages, il a regretté le peu de mobilisation, notamment à gauche et chez les intellectuels.
Le Premier ministre, qui prévoit de prendre part à une dizaine de meetings pendant la campagne pour montrer sa volonté d’éviter la nouvelle claque annoncée par les sondages, a aussi touché mot au sigle "FNPS" révélé lundi par le numéro un de l’UMP Nicolas Sarkozy dans une interview.
L’ancien chef d’Etat avait dit dans une interview que donner sa voix au FN au premier tour, c’est faire gagner le PS au second. Par contre, voter pour l’UMP n’a jamais fait triompher la gauche, alors que voter FN, oui. "La seule réalité électorale, c’est le FNPS", a-t-il dit. Ce qui avait indigné à gauche.