Bernard Cazeneuve : la France face à un terrorisme "libre accès"

Bernard Cazeneuve est venu mardi soir à Nice saluer les trois militaires attaqués à l’arme blanche devant un centre communautaire juif, rapporte Le Figaro. Devant la presse, le ministre de l’Intérieur a évoqué les allers-retours d’apprentis djihadistes français et rappelé la nécessité de moyens renforcés. Accompagné du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, Bernard Cazeneuve a souligné que "la France fait face à un phénomène nouveau, le terrorisme en libre-accès. Cela implique la mobilisation de moyens exceptionnels".

Le ministre de l’Intérieur a également précisé qu’actuellement, l’Etat a recensé 200 ressortissants français qui désirent faire le djihad en Irak ou en Syrie. Par ailleurs, "1 200 ressortissants français sont allés en Irak et en Syrie, 580 y sont allés et en sont revenus. Et 185 sont quelque part en Europe sur le chemin pour y aller", a estimé le ministre.

830 sites sensibles surveillés en France
Jean-Yves le Drian a pour sa part salué le "sang-froid" des militaires qui ont su réagir. Il a en outre souligné qu’"aujourd’hui 830 sites sensibles sont surveillés en France, dont 30 à Nice". Dans le cadre du plan Vigipirate, renforcé après les attentats commis en début d’année à Paris, quelque 10 500 militaires, dont 5 800 en Ile-de-France, ont été déployés sur des sites sensibles, lieux de culte juifs et musulmans, établissements scolaires ou entreprises de presse. "Cette présence est indispensable. C’est le même combat à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières", a-t-il précisé.

A leur descente d’avion, Bernard Cazneuve et Jean-Yves Le Drian se sont immédiatement rendus à la caserne où vivent les trois militaires, qui présentaient tous trois des blessures. L’auteur des agressions, Moussa Coulibaly, est actuellement interrogé. Moussa Coulibaly n’aurait "a priori" aucun lien avec Amédy Coulibaly, selon plusieurs sources proches de l’enquête.