« La méthode est celle de la cohérence, de la solidarité », a affirmé le président de la République en conseil des ministres. « On ne joue pas individuel », a-t-il averti.
François Hollande a souligné que les débats entre membres du gouvernement, s’ils sont « nécessaires », « doivent avoir lieu en Conseil des ministres et dans les réunions du gouvernement », d’après le rapportage du Parisien. Le nouveau gouvernement Valls a tenu aujourd’hui son premier conseil des ministres, moins de 24 heures après la démission du précédent.
Les membres de ce gouvernement sont, pour la plupart, rodés à l’exercice. Emmanuel Macron, 36 ans, le petit nouveau, désormais locataire de Bercy, est issu du monde financier et dont la nomination a été saluée par le patronat et la presse anglo-saxonne. Son profil social-libéral assumé dérange par contre l’aile gauche du PS. Certains y voient une véritable provocation après le départ d’Arnaud Montebourg, remercié pour sa critique de la politique économique du gouvernement.
La très attendue cérémonie entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron s’est tenue dans la matinée à Bercy. Celle entre Benoît Hamon et Najat Vallaud-Belkacem a eu lieu à 8h45 au ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Celle entre Aurélie Filippetti et Fleur Pellerin au ministère de la Culture a déjà eu lieu hier soir.
Le président de la République a rappelé en conseil des ministres que « le gouvernement a une ligne depuis longtemps fixée, celle du pacte de responsabilité qui a été longuement négocié discuté et voté » et « doit être appliqué pour les entreprises, via la baisse des charges, et pour les ménages, via des baisses d’impôts ». « La méthode est celle de la cohérence, de la solidarité », poursuit-il, et avertissant : « On ne joue pas individuel ».
En sortant du conseil des ministres, Manuel Valls a tweeté : « Cohérence, cohésion, clarté : trois mots d’ordre pour ce premier Conseil des ministres. Faisons avancer la France ! », signé de ses initiales. Les ministres se sont exprimés très peu en sortant. La photo de famille a été reportée en l’absence d’une des secrétaires d’Etat.
Concernant la dissolution de l’Assemblée nationale, Eric Ciotti, député-UMP des Alpes-Maritimes, estime que François Hollande sera obligé de repasser par les urnes avant la fin de son mandat. Par ailleurs, l’UMP est « prête à gouverner » dans ce cas.