Un homme âgé d’une quarantaine d’années a été tué à la Kalachnikov cette nuit au cœur de la ville de Marseille, qui compte désormais 10 victimes de règlement de compte depuis le début de l’année.
La liste des victimes de règlement de compte s’allonge à Marseille, après la mort lundi soir d’un homme d’une quarantaine d’années, tué par deux tireurs à scooter alors qu’il se trouvait au volant d’une voiture.
Vers 20 heures, heure de métropole, des coups de Kalachnikov ont retenti alors que le quadragénaire se trouvait à proximité de la cité Saint-Thys dans le Xe arrondissement. Touché de plusieurs balles au terme d’une course-poursuite infernale, il est décédé des suites de ses blessures, a déclaré le procureur de la République, Brice Robin.
Aussitôt la cible atteinte, les auteurs de coups de feu, roulant « sur un scooter de grosse cylindrée sans plaque d’immatriculation », comme le décrit Le Monde, se sont volatilisés dans la nature.
A bord d’une Volkswagen Polo appartenant à une femme, la victime avait en sa possession toute une panoplie d’un vrai braqueur, dont « un pistolet automatique 9 mm, un talkie-walkie, une perruque et des jeux de plaque d’immatriculation », détaille le procureur de la République de Marseille , Brice Robin. "Il semblait être en surveillance", estime-t-il.
Selon les premiers éléments de l’enquête, relayés par RTL, au moins 26 douilles ont été retrouvées par les enquêteurs de la brigade criminelle de la police judiciaire dans quatre endroits différents, ce qui témoigne l’"acharnement" des agresseurs, qui poursuivaient la victime sur plusieurs centaines de mètres. "C’est un miracle qu’il n’y ait pas eu de victime collatérale", confie au journal Le Monde, une source proche des investigations.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain s’est rendu sur place et a relevé sur la voiture une dizaine d’impacts de balles. Le conducteur, atteint en plein thorax, était en arrêt cardiaque lorsqu’il a été transporté en ambulance à l’hôpital Nord, sous l’escorte des policiers. Les efforts prodigués pour le réanimer sont restés vains et il est mort peu après les faits.
Dans les colonnes du quotidien Le Monde, l’adjointe au maire chargée de la sécurité, Caroline Pozmentier s’est attristée face à "un nouveau drame qui illustre une spirale dramatique". Pour rappel, ce nouveau règlement de comptes porte à dix le nombre d’homicides par arme à feu perpétrés dans la cité phocéenne depuis le début de l’année 2013, « après une année 2012 particulièrement sanglante (24 morts dans les Bouches-du-Rhône) ».