Quatorze des 18 personnes interpellées mardi en Corse dans le cadre d’une enquête ouverte après la mort en 2009 de Francis Mariani, baron présumé du gang corse de la "Brise de Mer", étaient encore en garde à vue vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier.
MARSEILLE (AFP) - Quatorze des 18 personnes interpellées mardi en Corse dans le cadre d’une enquête ouverte après la mort en 2009 de Francis Mariani, baron présumé du gang corse de la "Brise de Mer", étaient encore en garde à vue vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier.
Six d’entre elles étaient entendues à Marseille, où elles avaient été transférées, et huit étaient encore entendues en Corse. Quatre ont été remises en liberté sur l’île. Les perquisitions réalisées parallèlement aux interpellations n’ont pas engendré de découvertes notables.
Selon la même source, le fils de Francis Mariani, Jacques Mariani, actuellement détenu à la centrale de Saint-Maur (Indre) où il purge 15 ans de réclusion criminelle pour l’assassinat du nationaliste corse Nicolas Montigny en 2001, a également été extrait de sa cellule et entendu à Nanterre par des policiers de l’Office central de lutte contre le crime organisé (OCLO).
Francis Mariani, fiché au grand banditisme et qui était en fuite depuis plusieurs mois après sa condamnation en 2008 dans la même affaire que son fils, est décédé en janvier 2009 en Haute-Corse dans l’explosion d’un hangar isolé, considérée comme accidentelle.
Des armes et des explosifs découverts sur les lieux de l’explosion avaient entraîné l’ouverture d’une enquête pour association de malfaiteurs, détention d’armes et d’explosifs, par un magistrat de la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille, compétente en matière de grande criminalité.
Les enquêteurs tentent de déterminer à quoi pouvait servir cet arsenal et comment Francis Mariani avait organisé sa cavale. Ils cherchent aussi à vérifier les aveux d’un repenti, publiés dans la presse, qui avaient lié Francis Mariani à l’assassinat de Richard Casanova en avril 2008, l’un des règlements de comptes qui ont décimé le milieu insulaire depuis quatre ans.