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C’est une vidéo glaçante. Retranché au domicile de ses victimes, Larossi Abballa a diffusé une vidéo de douze minutes sur un profil Facebook répondant au nom de Mohamed Ali. Il a revendiqué au nom de Daesh le meurtre du couple de policiers.
Il a commencé à filmer à 20h38 et arrêté son direct à 20h52. Selon les informations du journaliste et spécialiste du djihadisme David Thomson, Larossi Abballa, 25 ans, a ouvert un live-vidéo sur Facebook, lundi soir, via son compte baptisé "Mohamed Ali". Il se trouvait encore au domicile de Jessica et Jean-Baptiste Salvaing, à Magnanville (Yvelines). Une information confirmée mardi après-midi par le procureur de de Paris, François Molins.
Un long message glaçant sur Facebook Live
Pour les autorités, c’est un tournant dans le mode opératoire des djihadistes : une revendication rapide et en direct de ses propres crimes surs les réseaux sociaux. Dans sa vidéo, Larossi Abballa réaffirme son allégeance à Daesh qui a rapidement désigné ce dernier comme l’un de ses combattants. La vidéo est depuis désactivée mais on pouvait y voir notamment le bébé de 3 ans du couple assassiné. "Le bébé est derrière lui, sur le canapé", décrit David Thomson qui a pu visionner les images. Après avoir tué ses parents, il dit : "Je ne sais pas encore ce que je vais faire avec lui". Selon le spécialiste, "l’auteur des assassinats a posté sur Facebook les photos de ses victimes" et "un long message de revendication". Des éléments dont l’enquête s’est saisie.
Daesh cible les policiers
Dans son direct, Larossi Abballa, appelle à tuer "les policiers, les gardiens de prisons, les journalistes, les rappeurs" dont il aurait "cité de nombreux noms". Au cours de la vidéo, l’auteur présumé de l’attentat explique avoir "répondu favorablement à Cheikh Adnadi", le porte-parole de l’EI, promettant de faire de l’Euro un "cimetière". Le procureur François Molins a également apporté des précisions sur ce point, indiquant qu’"une liste de cibles" avait été retrouvée. Les policiers ont également mis la main sur trois téléphones et trois couteaux dont un ensanglanté.
Au début de son Facebook live, le tueur de #Magnanville commence par prêter allégeance à Abu Bakr al Bagdadi pic.twitter.com/HGRa946gpz
— David Thomson (@_DavidThomson) 14 juin 2016
Ne pas contribuer à la diffusion de photos malveillantes
Rendue inaccessible sur Facebook mardi matin, la vidéo a été à nouveau publiée sur YouTube mardi en milieu d’après-midi par l’agence de presse de Daesh, Amaq. Twitter a aussi été le théâtre de la diffusion de photographies de la scène du crime et des corps des victimes qui ont probablement été publiées initialement sur le profil Facebook au nom de Mohamed Ali, a également constaté David Thomson. Ces publications ont poussé la police nationale à appeler dans la soirée les internautes à ne pas contribuer "à la diffusion de photos malveillantes" et à les signaler sur la plateforme gouvernementale Pharos.
[#Magnanville] Ne contribuez pas à la diffusion de photos malveillantes
Ne les PARTAGEZ pas
Signalez-les sur https://t.co/fGWOs7UKXE #pharos— Police Nationale (@PoliceNationale) 13 juin 2016
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