Le 9 janvier dernier, jour de la prise d’otages à l’Hyper Cacher, ce trentenaire se trouvait seul, pendant plus de trente secondes, face à Amedy Coulibaly. Découvrez son récit rapporté par 20 Minutes.
Son identité restera dans l’ombre mais ce qui est certain c’est qu’il est un membre du Raid ayant intervenu lors de la prise d’otages de l’Hyper Casher et notamment le premier à se trouver en face d’Amedy Coulibaly ce 9 janvier. Interrogé par Le Parisien que cite 20 Minutes, le trentenaire raconte que lui et ses collègues prenaient le déjeuner lorsque leurs bips retentissaient. Une fois sur place, ils ont encore attendu, sur le périphérique pendant près de trois heures, l’ordre de donner l’assaut. Equipé de son bouclier, il sera ensuite à la tête de la colonne chargée de s’introduire dans le supermarché casher.
Priorité : préserver la vie des otages
Selon ses dires, ses missions consistaient tout d’abord à assurer la protection avec son bouclier du collègue qui allait ouvrir le rideau métallique de l’entrée. Il a ajouté que plus le rideau se levait, plus le risque de tirs était grand mais leur priorité était principalement de préserver la vie des otages, surtout qu’ils ne savaient pas où ils étaient localisés. Donnant les détails de ce genre d’opération périlleuse menée par le Raid, le trentenaire explique : "une fois le rideau levé, il faut analyser le maximum d’éléments en un minimum de temps, puis s’adapter, sachant que la vie des otages l’emporte sur tout le reste. C’est pour cette raison que la colonne d’assaut casse, et que l’on ne rentre pas tous ensemble au même moment."
Le dénouement de la prise d’otage
Poursuivant son récit, le super flic raconte minute par minute le dénouement de la prise d’otage. Dès qu’il entre dans le magasin, il a vu ses otages sur sa gauche et tire les premières balles logées dans son bouclier. Il s’avance toujours en ripostant, puis se décale dans l’allée vers la droite, à l’opposé des otages pour qu’ils ne soient pas pris pour cible. Amedy Coulibaly s’approche alors de lui en continuant à tirer et c’est alors qu’il a reçu une balle, heureusement freinée par le gilet pare-balles. La balle l’a malgré tout blessé, entraînant d’importantes brûlures. "La fusillade s’intensifie, puis mes collègues postés derrière ouvrent le feu à leur tour. Lui avance toujours vers l’entrée avant d’être happé par leurs balles", confie le policier.
L’assaut déjà raconté
L’assaut a déjà été raconté le 9 janvier suite au témoignage du commandant T., membre du Raid depuis 20 ans. Il avouait avoir participé à "une de ses plus belles opérations". Entouré par ses coéquipiers dans la colonne d’assaut, le policier d’élite explique visage caché, la pression avant l’attaque, les balles qui bondissent et le courage des policiers déchus lors des attentats.