Près de 50 kg de cocaïne, saisis début juillet par la brigade des stupéfiants, ont disparu dans les locaux de la brigade du 36, quai des Orfèvres à Paris. Une perquisition a été menée par l’Inspection générale de la police nationale.
Jeudi soir, une perquisition était menée à la brigade des stupéfiants par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après la disparition de près de 50 kg de cocaïne qui auraient pu être dérobés, rapporte une source proche de l’enquête citée par Europe 1. Selon les enquêtes menées par la police des polices, la drogue qui a été saisie début juillet par la brigade des stupéfiants a disparu sans précision de date exacte. Le 23 juillet, la drogue était pourtant encore là.
Selon les informations relayées par Le Figaro, la drogue a été saisie après le démantèlement d’un réseau de trafiquants d’un gang sénégalais. Comme il est d’usage, elle avait été entreposée dans la pièce des scellés. Une pièce sécurisée et blindée où l’on ne peut entrer sans raison. D’ailleurs, seuls les policiers y ont accès. Selon la brigade des stupéfiants, la disparition de la drogue a été constatée le jeudi 31 juillet.
Lors de la perquisition, le préfet de police de Paris s’est rendu sur place, où des chiens spécialisés ont également pris part aux recherches. La cocaïne ayant été volée dans les locaux de la brigade des stupéfiants, les soupçons se portent sur des policiers de l’équipe. A la revente, ces 50 kg de cocaïne représentent un butin potentiel d’environ 5 millions d’euros, rapporte ainsi une journaliste de France 2.
Le préfet de police de Paris a en outre indiqué que "Cette enquête portera sur le respect des règles applicables en matière de gestion des scellés dans les locaux de cette brigade et d’une manière générale sur le site du "36 quai des Orfèvres"". La préfecture a également anticipé d’éventuels développements potentiellement lourds de conséquences : "Si les enquêtes (...) démontrent que la loi a été enfreinte et que des manquements aux règles déontologiques ont été commis, des sanctions très fermes seront immédiatement prises".
Le sénateur de Paris, Pierre Charon, a exigé une explication ferme au préfet de police sur cette disparition.