La Polynésie est en bonne place pour l’exploitation des énergies marines, mais la Réunion demeure très en avance. La ministre de l’outre mer Marie-Luce Penchard vient de lancer des pistes concernant l’exploitation des énergies marines... en Polynésie.
Des projets qui vont prendre forme comme le conditionnement d’air à partir de l’eau froide de la mer, l’exploitation d’hydroliennes, et l’énergie de la houle. Car l’objectif est important : obtenir 45% d’énergie renouvelable à l’horizon 2020 (contre 24,7% en 2008).
Le ministère de la reconversion économique de Polynésie française est extrêmement volontaire, trop volontaire disent les détracteurs. Avec la création d’une Agence Polynésienne des Energies Nouvelles, la Polynésie veut se diriger vers la fin "d’un modèle énergétique fondé sur un pétrole abondant et bon marché, dont la volatilité, s’agissant du prix ou de l’approvisionnement du pays, continue à peser sur le pouvoir d’achat des ménages, et à mettre en péril la stabilité de l’économie polynésienne". Dixit le communiqué de presse.
Pour Téva Rohfritsch, ministre de la reconversion économique : "des nouvelles énergies vertes émergent encore timidement, parce qu’elles sont encore expérimentales mais surtout parce qu’elles coûtent encore trop cher ". Une façon de dire que l’intervention publique devient nécessaire pour contribuer au développement et à l’expansion de cette filière, "ceci afin de soutenir et accompagner les initiatives privées à se faire une place dans un monde de l’énergie peu enclin à accueillir de nouveaux acteurs", conclut le ministre.
Donc les projets sont lancés. Expérimentation d’une hydrolienne dans la passe « Kaki » de l’atoll de HAO (Tuamotu). Confirmation de 4 projets d’air conditionné à l’eau de mer, et de la centrale houlomotrice de Papara . Selon le site
Les énergies de la mer, "la Polynésie française entend donc se doter d’un bouquet de moyens technologiques verts complets auxquels viendra se joindre un projet de centrale thermique des mers (E.T.M)".
Ce projet loin de constituer une première mondiale est un rival de celui mené ici dans notre île, et qui est beaucoup plus abouti et les plus avancé au niveau.
Pour la ministre d’outre mer, la Polynésie française est prête "pour entamer cette belle aventure, ce projet innovant et d’avenir ". Il s’agit d’une "volonté partagée de soutenir le développement de moyens de production d’énergie électrique renouvelable, adaptés au contexte polynésien et favorisant l’autonomie énergétique du Pays". Au travers d’un tel projet, "c’est l’outre-mer qui peut montrer la voie de l’excellence". L’Etat finance à 50% cette étude de faisabilité, d’un montant total d’un peu plus d’environ 1,09 million d’euros.