Nicolas Sarkozy a branché officiellement la ferme photovoltaïque de Pierrefonds. Un projet qui doit permettre de faire de La Réunion une référence en matière d’énergies renouvelables. Le jour où conseil des ministres doit trancher sur la taxe carbone.
Et le chef de l’Etat de déclarer franchement : "en matière d’énergies renouvelables et de réduction des émissions, c’est La Réunion qui va montrer le chemin et c’est la Réunion qui va devenir une référence pour la France et une référence dans le monde". La ferme photovoltaïque de Pierrefonds, fait partie d’un projet baptisé Gerri (Grenelle de l’environnement à la Réunion : réussir l’innovation) qui vise à rendre l’île de l’océan Indien totalement autonome en matière d’énergie d’ici 2030. En revanche pas un mot sur la révision attendue des tarifs de rachat par EDF de l’électricité solaire, dont les producteurs Craig nent une baisse.
C’est dans ce contexte que Nicolas Sarkozy place au menu du conseil des ministres de ce jour, le nouveau dispositif de la taxe carbone. Après sa censure surprise fin décembre par le Conseil constitutionnel, la taxe carbone revient donc sur le devant de la scène, pas sous la forme d’un projet de loi, mais de pistes évoquées par le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo. Avec l’objectif de pouvoir transmettre un projet de loi au Parlement en avril-mai.
Le ministre indique que le dispositif qui doit entrer en vigueur au mois de juillet, restera inchangé pour les ménages qui toucheront un chèque vert au deuxième semestre. Il devrait aussi conserver les exonérations partielles promises à certaines professions comme les pêcheurs et les routiers.
Mais pour répondre au Conseil constitutionnel, qui avait annulé la loi fin décembre en arguant de son iniquité, il faut intégrer les secteurs industriels les plus polluants, déjà couverts par le système européen des quotas de CO2.
Jean-Louis Borloo proposera donc une "concertation" sur les industries polluantes restées en dehors du système.