L’activité économique française reprendra dans la première moitié de l’année 2015, prévoit l’Insee mais le chômage restera toujours en hausse.
Cette reprise de l’activité économique pour la première moitié de 2015 estimée par l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) ne provoquera pas non plus le "déclic" de l’investissement des entreprises que le gouvernement attend tant.
Un acquis de croissance de 0,8%
L’Insee, dans sa note de conjoncture rendue public jeudi, entrevoit une croissance du produit intérieur brut français de 0,4% au premier trimestre contre 0,3% au deuxième trimestre. Avec ces prévisions, la France dispose d’un acquis de croissance de 0,8%, ce qui renforce la position du gouvernement qui envisage 1% sur l’année mais espère encore plus. "Le 1% pour l’année 2015 perçu par beaucoup comme irréaliste il y a quelques mois apparaît aujourd’hui comme un plancher", a commenté le ministre des Finances Michel Sapin sur le récit du Figaro, rappelant que "l’objectif est de faire plus".
Une hausse du taux de chômage jusqu’à 10,2%
Malgré cette reprise, le chômage sera toujours en hausse. Selon l’Insee,
le taux de chômage en France, qui a franchi le cap des 10% de la population active fin 2014, continuerait à augmenter pour atteindre 10,2% en métropole mi-2015. Pour les économistes et le gouvernement, au moins 1,5% de croissance serait nécessaire pour que le chômage puisse baisser. "On s’attend à une légère augmentation de l’emploi total, de l’ordre de 20 000 emplois. Mais la population active augmente d’environ 60.000 personnes, donc on observera une hausse du taux de chômage, sur le même rythme que les trimestres précédents", a-t-on appris auprès de l’Insee.
Pas de "déclic" de l’investissement
Deuxième point d’achoppement, les entrepreneurs ne font pas encore confiance puisque leurs investissements resteront "atones" au premier semestre, malgré un "net redressement" du taux de marge des entreprises. Dans l’immédiat, l’activité portera notamment sur la consommation des ménages, traditionnel moteur de croissance en France. L’Insee estime que celle-ci s’obtiendra grâce à une "accélération du pouvoir d’achat" et à la baisse des prix des carburants mais également au "moindre dynamisme des prélèvements obligatoires".