La juge chargée d’instruire le dossier sur les conditions de la mort d’Abdelhakim Ajimi, décédé en mai 2008 après son interpellation par deux policiers grassois, a rendu mercredi une ordonnance de non-lieu concernant les deux hommes, a-t-on appris jeudi auprès d’un avocat des parties civiles.
NICE (AFP) - La juge chargée d’instruire le dossier sur les conditions de la mort d’Abdelhakim Ajimi, décédé en mai 2008 après son interpellation par deux policiers grassois, a rendu mercredi une ordonnance de non-lieu concernant les deux hommes, a-t-on appris jeudi auprès d’un avocat des parties civiles.
Me Franck De Vita fera dès vendredi appel de cette décision, a-t-il indiqué à l’AFP. Une source judiciaire a confirmé que la juge avait rendu une ordonnance de non-lieu partiel dans ce dossier.
La juge qui avait d’abord entendu les deux policiers de la Brigade anti-criminalité sous le statut de témoin assisté, avait été contrainte de les mettre en examen pour homicide involontaire fin 2009 à la suite d’un arrêt en ce sens de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Aix-en-Provence.
Mais elle a finalement décidé de ne pas les renvoyer devant le tribunal correctionnel.
Cinq autres policiers doivent en revanche être jugés pour non-assistance à personne en danger, a-t-elle estimé.
Le parquet avait ouvert dans les jours suivant la mort d’Abdelhakim Ajimi une information judiciaire pour "homicide involontaire", estimant au vu de plusieurs expertises que l’interpellation et les méthodes employées étaient légitimes mais les techniques non maîtrisées par les agents.
Les rapports d’expertise médicale concluent que la mort du jeune homme est due à une asphyxie mécanique consécutive à une compression thoracique et une clef de bras pratiquées par les policiers avec trop de force et durant trop longtemps.