Il s’appelle Steve Ludwin et s’injecte du venin de serpent quotidiennement… pour aider la science.
A Londres, Steve Ludwin, un Britannique de 51 ans, s’injecte dans le bras à l’aide d’une seringue du venin de serpent. Un geste qu’il effectue régulièrement depuis 30 ans et qui a failli lui coûter la vie.
Grâce à lui, des milliers de vie pourraient en réalité être sauvés. Mais cette pratique "n’a rien d’un trip à la Jim Morrison", explique-t-il. "Ça cause une souffrance extrême, c’est très, très dangereux et je n’encourage personne à le faire", prévient-il. Steve Ludwin souligne en outre que s’injecter du venin de serpent a des "effets positifs sur la santé". Ce que confirme à l’AFP Brian Lohse, professeur à la faculté de Santé et de sciences médicales à l’université de Copenhague. "Quand il s’injecte du venin, son système immunitaire répond. Nous espérons trouver des copies de ses anticorps, les isoler, les tester et en fin de compte en produire", explique-t-il.
Depuis 2013, quatre chercheurs travaillent à plein-temps sur ce projet, qui devrait aboutir d’ici un an. Si cela fonctionne, il s’agirait du premier antivenin d’origine humaine conçu à partir d’un donneur qui s’est injecté différents venins de serpents. "Ils se sont rendus compte qu’ils pouvaient utiliser mon sang et mes anticorps pour créer un nouvel antivenin qui est dérivé du sang humain et qui est plus rentable", explique-t-il.
Georgey chats to @SteveLudwin who's been injecting himself with snake venom for 30 years - and is now a living exhibit @NHM_London #Venom pic.twitter.com/lzKRuop7qF
— BBC Georgey Tonight (@GeorgeyTonight) 7 novembre 2017