Sarkozy et Merkel ont annoncé trois mesures pour pallier à la crise de la dette de la zone euro. Ils proposent ainsi l’adoption d’une règle d’or budgétaire, d’une taxe commune ainsi que la création d’un gouvernement économique de la zone.
La réunion d’hier a permis à Sarkozy et Merkel de montrer leur volonté absolue de défendre l’euro. Ils proposent ainsi que les 17 pays membres adoptent, avant l’été 2012, une règle d’or budgétaire. Par l’adoption de cette règle, Sarkozy et Merkel souhaitent que les pays membres inscrivent dans leur constitution leur engagement sur une trajectoire de réduction de leurs déficits. Le journal figaro rapporte que selon Sarkozy, il faut « ramener la confiance avec des programmes de soutenabilité de la dette » pour assurer la croissance de la zone euro.
L’adoption d’une taxe sur les transactions financières a été également proposée par Paris et Berlin. Une telle mesure a déjà été proposée par la commission européenne pour le financement du budget. La France et l’Allemagne prévoient également l’application d’un impôt sur les sociétés pour les entreprises françaises et allemandes (IS est de 30% en Allemagne et de 33% en France actuellement).
La création d’un gouvernement économique est la troisième proposition lancée durant cette rencontre Franco-allemande. Ce gouvernement sera constitué du conseil des chefs d’Etat et de gouvernement. Le gouvernement se réunira 2 fois par an. Le mandat du président de ce gouvernement est de 2 ans et demi. Selon 20minutes.fr Herman Van Rompuy, l’actuel président du conseil européen est pressenti pour être à la tête de ce gouvernement.
Par ailleurs, à l’issue de cette conférence de presse, le marché se trouve en recul. L’absence d’éléments concrets sortant de cette réunion a visiblement affaibli la devise européenne. En effet, le repli de l’euro est remarquable. Ceci sous entendrait que le marché a été peu impressionné par les mesures préconisées par Merkel et Sarkozy.
Et les réactions publiques et politiques n’ont pas tardé. Nombreux opérateurs jugent ce sommet comme étant un échec et le qualifie de « décevant » à cause de l’absence d’annonces concrètes sur la croissance et l’emploi. L’Union pour un Mouvement Populaire (UMP), n’est toutefois pas du même avis. Jean François Copé, secrétaire général du parti majoritaire de dire "Nicolas Sarkozy fait preuve de courage et de responsabilité en avançant avec notre partenaire allemand des solutions concrètes. »