En début d’après-midi ce vendredi, un planteur se voyant refuser ses cannes à la plate-forme de Beaufonds, a décidé de bloquer l’entrée du site aux autres cachalots jusqu’à ce qu’on l’autorise à livrer sa canne. Des dizaines de planteurs, excédés par les quotas auxquels ils sont soumis ont décidé de se montrer solidaires et menacent de ne livrer aucune canne demain.
Alors que la campagne sucrière a démarré le 11 juillet dans le Nord et l’Est de l’île, les quotas fixés par la direction de l’usine sucrière de Beaufonds suscitent la colère des planteurs. Selon eux, l’an dernier, 3 pesées par semaine étaient permises aux planteurs contre une tous les quinze jours cette année. Ralentissant considérablement le déroulement de la campagne sucrière, les producteurs de canne bloquent actuellement l’entrée à la balance de Beaufonds.
Ce mouvement de protestation est parti d’un cri de révolte d’un planteur. Notaise Orange, venu pour déposer sa canne, s’est vu refuser sa livraison, car il avait déjà atteint les quotas fixés. Les employés de la balance de Beaufonds lui auraient donc conseillé de revenir demain ou après-demain. Aberrant pour le planteur qui estime que "si c’est possible demain, c’est possible aujourd’hui !". Excédé par ses limites de livraison, il a donc décidé de bloquer l’entrée du site de Beaufonds à tous les autres planteurs attendant leur tour.
Loin de provoquer la colère de ses confrères, la révolte de Notaise a fait l’unanimité dans le rang des planteurs. Décidant de le soutenir, la centaine de planteurs présente a décidé de demander des comptes à la direction. Pour que l’usine modifie ses quotas, les planteurs menacent d’entamer la grève générale en refusant de livrer de la canne toute la journée de demain.