A l’appel de l’Intersyndicale SNSPP-PATS, SUD Pompiers et CFDT Pompiers, une centaine de pompiers se sont rassemblés ce matin devant l’entrée du centre du SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours). Déterminés, ils demandent à être reçus par un élu du Conseil Général et ont bloqué la route en fin de matinée. Les soldats du feu réclament le paiement des heures supplémentaires du Maïdo et rejettent le système des gardes de 12 heures.
Dès 8 heures ce matin, plusieurs dizaines de pompiers se sont réunis devant le centre du SDIS. Accrochant banderoles et affiches sur les grilles du centre, les soldats du feu ont exprimé leur colère. Depuis plusieurs semaines déjà, ils réclament le paiement de leurs heures supplémentaires effectuées lors de l’incendie du Maïdo. Selon les casernes et les agents, ce nombre d’heures varie de 180 à 400 heures.
Les pompiers mobilisés ce matin rejettent le système des gardes de 12 heures remplaçant les gardes de 24 ou de 48 heures et instauré dans certains centres de secours. En effet, selon eux, cette nouvelle organisation les desservirait, puisqu’ils sont contraints d’assurer une présence plus grande au sein des casernes. Lors d’un vote en interne, une majorité de pompiers s’est prononcée contre ce changement. Autre revendication : l’intégration de 10 agents supplémentaires en tant que sapeurs pompiers professionnels.
En milieu de matinée, d’autres pompiers venus de l’Entre-Deux et de Saint-Joseph ont grossi les rangs des protestataires. Réclamant un entretien avec un représentant du Conseil Général, les soldats du feu ont disposé des poubelles en travers de la route, bloquant la circulation des voitures. Selon les syndicats, 102 pompiers ont participé au mouvement ce lundi. La grève débutée est illimitée.
Dans le bureau du colonel Van Debeulque résonnent les cris des manifestants. Pour le directeur du SDIS, tout est négociable. "Le conseil d’administration a désigné un conseil technique pour pouvoir évaluer les incidences financières et les possibilités.", explique le colonel avant de poursuivre "Il est nécessaire d’adapter le fonctionnement du service à la réalité opérationnelle, on est amené à passer", poursuit-il.
Le Conseil Général, patron du SDIS, affirme entendre les revendications des protestataires et traiter au cas par cas les heures supplémentaires à régler.