En campagne pour la présidence du Front National vendredi soir à Lyon, Marine Le Pen a de nouveau attiré les foudres de la classe politique nationale. Après un parallèle entre les prières de rue musulmanes et l’occupation nazie de la Seconde Guerre Mondiale. Tous les leaders politiques ont violemment réagi.
Comme son père Jean-Marie Le Pen, Marine est une habituée de la provocation et des propos attirant de vives réactions. C’est d’ailleurs comme cela que Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Écologie - Les Verts, voit la candidate à la présidence du Front National.
« Elle n’est pas plus light que son père », disait-elle en réaction au scandale provoqué par Marine Le Pen, ajoutant que ses propos « désespérants de médiocrité ». Le nouveau leader de l’UMP, Jean-François Copé, a également estimé que Marine Le Pen : « c’est son père », avec « la même personnalité, les mêmes techniques, les mêmes amalgames ».
Ces propos avaient été adressés vendredi soir à l’encontre des musulmans de France, lors d’un meeting de la candidate à la présidence du FN à Lyon. Elle parle des prières de rue musulmanes en ces termes : « C’est une occupation, certes il n’y a pas de blindé, y a pas de soldat, mais c’est une occupation tout de même. Et elle pèse sur les habitants ».
Ce dérapage, probablement provoqué comme à l’habitude, a entraîné une succession de réactions de la part des dirigeants des partis politiques français. Si la première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry se dit simplement « choquée », le porte-parole du parti Benoît Hamon estime que ces déclarations montrent le « vrai visage de l’extrême droite française ».
Le ministre de l’Éducation nationale, Luc Chatel, a quant à lui qualifié d’« inacceptables » les déclarations de Marine Le Pen. Le Parti communiste français demande carrément « la condamnation de ces propos injurieux et racistes ».