Les jeunes sont aussi durement touchés par la hausse des prix, c’est ce que révèle le sondage réalisé par l’IFop et l’association Cop1. D’après l’étude, la moitié d’entre eux a dû réduire leur ration alimentaire.
Les étudiants figurent parmi les premières victimes de l’inflation. Les résultats de l’enquête, effectuée par un institut de sondage et une association d’aide alimentaire, révèlent la précarité estudiantine.
Selon l’étude, environ 46% des sondés ont été obligés de réduire leur nombre de repas dans la journée à cause de la cherté de la vie. Un autre détail marquant, la moitié des étudiants interrogés a restreint drastiquement les achats de produits alimentaires.
Dans l’enquête, une jeune femme de 20 ans a confessé ses difficultés au quotidien. "Comme manger dehors c’est trop cher en général je ne mange pas le midi, et le soir je suis souvent trop fatiguée pour me faire à manger comme je rentre tard vers 23h. Donc je saute beaucoup de repas", rapporte Layla, inscrite en faculté de médecine.
Les factures prennent la majeure partie du budget des étudiants, il ne leur reste que 100 € mensuel pour la nourriture. Les jeunes ont dû chercher des solutions pour parvenir à finir le mois. Plus de trois quarts d’entre eux ont tiré un trait sur l’habillement neuf. Sept sur dix font leurs courses dans les supermarchés hard discount pour économiser. Laurent étudiant en gestion, a livré un témoignage sur ces habitudes au quotidien. "J’essaie de faire attention au prix, et de bien manger quand même. Parfois, je saute des repas parce que je n’en peux plus de manger la même chose et des pâtes tous les jours donc je bois un thé au lieu de manger", révèle le garçon de 21 ans.
Les limitations ne s’arrêtent pas aux denrées alimentaires. L’inflation oblige 64% des jeunes à diminuer les achats de produits d’hygiène. Pire encore, autour d’un quart des étudiantes estiment n’avoir pas assez de protections menstruelles.
Le prix de l’énergie a aussi grimpé ces derniers temps, cette hausse galopante a eu un impact sur les conditions de vie des jeunes. D’après l’enquête, 40% des étudiants ont dû éteindre le chauffage. Dans une communication sur Franceinfo, l’association Cop1 confirme la hausse des sollicitations d’aide. Les résultats de l’enquête attestent cette déclaration de Benjamin Flohic : 36% pensent à se tourner vers les structures de distribution de produits alimentaires.
Cette situation cause des effets négatifs sur la santé mentale de ces jeunes. Un étudiant sur deux ressent un sentiment de solitude. La vie sociale de la jeunesse est directement impactée par cette précarité : la moitié des sondés ont arrêté les loisirs et les sorties.