Le débat sur l’interdiction du port de l’abaya dans les écoles a suscité des réactions passionnées, avec Élisabeth Borne rejetant toute stigmatisation et Bruno Le Maire exprimant un fort soutien à cette mesure.
La décision d’interdire le port de l’abaya dans les établissements scolaires à la rentrée a été vivement discutée, suscitant des réactions diverses. Élisabeth Borne, la Première ministre, a récusé toute accusation de stigmatisation, en dénonçant également des tentatives de provocation et de manipulation, en particulier de la part de La France insoumise. Dans une interview sur RTL, elle a affirmé : "Je vois bien qu’il y a de la manipulation et des tentatives de provocation de la part de certains, je pense notamment à LFI. Mais je veux dire les choses très clairement : il n’y a aucune stigmatisation. Chacun de nos concitoyens, quelle que soit sa religion, a toute sa place dans notre pays".
Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation, avait annoncé la semaine précédente que le port de l’abaya, un vêtement long porté par les femmes et sujet de débat quant à sa dimension religieuse, serait désormais interdit dans les établissements scolaires. Élisabeth Borne a rappelé l’importance de la laïcité en France : "Il y a un principe, c’est la laïcité. Et il y a une loi qui interdit le port de tout signe ou tenue par lequel un élève manifeste son appartenance à une religion. C’est la loi qui doit s’appliquer à tous et nous veillerons à ce qu’elle soit bien appliquée". Il convient de noter que cette interdiction s’étend également au port du qamis, l’équivalent masculin de l’abaya, et fait actuellement l’objet d’un référé-liberté devant le Conseil d’État par une association de défense des musulmans.
Interrogé sur cette question, Bruno Le Maire, le ministre de l’Économie, a exprimé son plein soutien à l’interdiction de l’abaya. Selon lui, cette mesure représente un test pour l’islam politique par rapport à la République française, affirmant que cela n’a pas sa place dans les écoles de la République. Lors d’une interview sur BFMTV, il a déclaré : "Je salue et je soutiens à 100% la décision du ministre de l’Éducation Gabriel Attal d’interdire les abayas dans l’école publique, dans l’école laïque et républicaine". Il a également souligné l’importance de mettre un frein aux provocations de l’islam politique et de défendre les valeurs de la nation française. Pour lui, bien que des difficultés puissent surgir lors de l’application de la mesure, elles ne doivent pas servir d’excuse à l’inaction ou à la lâcheté.