Farès, un collégien de 12 ans a été victime de harcèlement au collège. Ses parents ont raconté le calvaire de leur fils en précisant que l’établissement ne faisait rien.
Au micro de BFMTV, les parents de Farès, un collégien victime de harcèlement scolaire, ont apporté leur témoignage sur le calvaire de leur fils. Le garçon de 12 ans a reçu des coups, des insultes, et des moqueries pendant 7 mois au Jules-Verne de Carcassonne. Ils n’ont pas manqué d’interpeller le ministre de l’Education sur ce "sujet très grave, dont il faut s’occuper immédiatement".
Le récent suicide d’un adolescent de 15 ans à Poissy (Yvelines), qui a signalé des cas d’harcèlement l’année dernière, a incité ces parents à sensibiliser le grand public sur ce fléau. "Tout a commencé par des moqueries. Farès a été bousculé dans les couloirs, sûrement parce qu’il est en classe Ulis", a témoigné sa mère. Ces classes sont adaptées aux enfants malades ou handicapés. Les harceleurs l’ont traité de "sale handicapé" avant de l’étrangler ou de l’enfermer dans les toilettes. "Ils étaient 8 contre un", a-t-elle confié.
A plusieurs reprises, la famille s’est plainte auprès de "l’établissement qui ne faisait rien". Ainsi, elle a décidé de porter l’affaire devant la police, puisque le collégien a été bousculé dans des escaliers, ce qui lui a valu une fracture du nez. "C’était tellement grave qu’on a décidé de déposer plainte", a révélé sa mère. Pourtant, "une fois au commissariat, cela s’est très mal passé, car ils n’ont jamais voulu reconnaître le harcèlement", a continué le père de Farès.
En colère, les parents ont insisté et l’agent s’est emparé à contrecœur d’un appareil photo pour avoir les preuves. Il a par la suite demandé un rendez-vous avec un médecin légiste ainsi qu’un psychologue. Le 16 juin, la procureure de la République de Carcassonne, Géraldine Labialle, a indiqué que la plainte déposée par les parents de Farès pour harcèlement scolaire a été "classée sans suite". Les faits "n’étaient pas suffisamment caractérisés".
Les parents, amers, ont décidé de changer d’établissement, mais les impacts du harcèlement sont visibles, car le collégien a développé une phobie scolaire.