Mercredi 27 septembre, lors d’une séance du Conseil des ministres, le gouvernement a dévoilé en avant-première son projet de loi de finances pour l’année 2024, partageant ainsi ses ambitions budgétaires avec les médias.
Le gouvernement, confronté au défi de l’inflation, consacrera 25 milliards d’euros à des indexations sur l’inflation pour préserver le pouvoir d’achat des ménages. Les changements incluent une augmentation de 4,8% du barème d’imposition sur le revenu (6 milliards d’euros) et une revalorisation de 5,2% des pensions de retraite à partir du 1er janvier (14 milliards d’euros). Les minima sociaux augmenteront d’environ 4,6% le 1er avril. De plus, l’annonce d’une nouvelle ’indemnité carburant’ de 100 euros coûtera 430 millions d’euros et bénéficiera à 4,3 millions de personnes, notamment les travailleurs modestes. L’objectif est de réduire les obstacles financiers pour se rendre au travail.
La baisse d’impôts de 2 milliards d’euros pour les classes moyennes, promise par Macron en mai, sera reportée à 2025. La CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) sera réduite progressivement jusqu’en 2027, commençant par une baisse d’un milliard d’euros en 2024, rapporte France Info.
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Le projet de loi de finances met en avant un engagement majeur en faveur de la décarbonation, avec 10 milliards d’euros supplémentaires alloués à la transition écologique, dont 7 milliards dès 2024. Ces fonds financeront l’augmentation de 1,6 milliard d’euros pour MaPrimeRénov’ et 500 millions pour la rénovation de 2 000 écoles. L’État investira aussi 200 millions pour encourager l’adoption de voitures électriques, notamment via un leasing à 100 euros par mois pour les ménages modestes, tout en maintenant le "bonus écologique" lié au score environnemental des véhicules.
Plus de 8 000 emplois publics seront créés en 2024, avec 2 681 pour l’Intérieur, 1 961 pour la Justice, 732 pour la Transition écologique, et 580 pour les Armées. Le budget met en avant le "réarmement des services publics" avec une augmentation de 3,3 milliards d’euros pour la Défense, 1 milliard pour l’Intérieur, 500 millions pour la Justice, et 3,9 milliards pour l’Enseignement scolaire, incluant la revalorisation des enseignants.
Les économies majeures du budget de 16 milliards d’euros proviennent principalement de la suppression progressive du bouclier tarifaire sur l’énergie (10 milliards). D’autres réductions concernent les aides aux entreprises (environ 4,4 milliards) et les politiques pour l’emploi (1 milliard). La réforme de l’assurance-chômage contribuera également avec 700 millions d’économies. Une partie de ces économies financera d’autres mesures, ce qui signifie que l’État dépensera 5 milliards d’euros de moins en 2024 par rapport à 2023, avec un budget de 491 milliards d’euros contre 496 milliards d’euros en 2023. Cela représente un effort significatif dans un contexte inflationniste selon le ministre.
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