Face à la hausse du trafic de drogue et des activités frauduleuses impliquant des détenteurs de passeports nigérians, les autorités des Seychelles ont mis en place des mesures pour renforcer les contrôles aux frontières. Cette décision a été prise à la suite d’une série d’incidents préoccupants.
Une polémique a éclaté sur les réseaux sociaux samedi dernier à la suite d’un prétendu message du système électronique des frontières des Seychelles (SEBS) interdisant l’entrée des détenteurs de passeports nigérians pour des vacances. Le message disait : "Nous avons le regret de vous informer que votre demande a été refusée, conformément à la réglementation sur l’immigration. Pour l’instant, nous n’acceptons aucun détenteur de passeport nigérian à des fins de vacances", rapporte Seychelles News Agency.
Un haut responsable des Seychelles a affirmé que face à des préoccupations liées à des trafics de drogue et des activités frauduleuses impliquant des détenteurs de passeports nigérians, les autorités ont décidé de renforcer les contrôles aux frontières. Lors d’une conférence de presse, le vice-président Ahmed Afif a précisé que seuls les Nigérians ayant un passeport diplomatique, un permis de travail ou de séjour valide délivré par les Seychelles peuvent entrer sur le territoire. Pour les autres, les motifs de leur venue dans le pays seront soumis à des analyses plus approfondies.
"Nous devons nous poser des questions parce que c’est étrange", selon Ahmed Afif. Le gouvernement des Seychelles aurait en effet identifié une tendance jugée préoccupante pour le contrôle des frontières et l’économie du pays en raison de la hausse des activités criminelles qui s’y déroulent. "Nous avons vu un lien clair entre cela et certaines personnes du Nigéria", a-t-il fait savoir. Une réunion est prévue entre le ministre seychellois des Affaires étrangères et du Tourisme, Sylvestre Radegonde, et l’ambassadeur du Nigeria pour évoquer le sujet.