Dans un communiqué, Estelle Youssouffa, députée de Mayotte, réclame des mesures urgentes face à la crise de l’eau sur le territoire. "La crise de l’eau qui frappe Mayotte n’est pas naturelle : ce n’est pas la seule sécheresse qui nous accable mais c’est bien la calamité gouvernementale qui assèche nos robinets !", déclare-t-elle.
Le communiqué :
Mayotte a soif ! La crise de l’eau dure depuis 1997 à Mayotte. Sans que rien ne bouge sinon de plus en plus de coupures d’eau. La Préfecture a décidé de couper l’eau 3 fois 24h pour l’ensemble de l’île et 7 jours sur 7 de 16h à 8h du matin pour la zone la plus habitée de Mayotte : l’eau coule quand les gens sont au travail, rendant impossible le réapprovisionnement des réserves des familles qui payeront des factures d’une eau qui impropre à la consommation pour 50% du temps qu’elle coule dans nos robinets. Le taux de manganèse de l’eau qui coule dans les robinets, est anormalement audessus de la norme sanitaire. Ce sont les plus fragiles qui le payent.
La crise de l’eau qui frappe Mayotte n’est pas naturelle : ce n’est pas la seule sécheresse qui nous accable mais c’est bien la calamité gouvernementale qui assèche nos robinets ! Le gouvernement Borne pointe du doigt la sécheresse historique qui frappe Mayotte : nous dénonçons l’inertie de la politique publique pour la production d’eau potable. La population a augmenté mais nos infrastructures n’ont pas suivi.
Pour rappel, Mayotte subit chaque année des coupures d’eau, même pendant la saison des pluies ! Les solutions existent mais ne sortent pas de terre parce qu’on espère qu’elles tombent du ciel : la pluie ne tombe pas et nous ne pouvons plus compter sur elle. Le département est entouré d’eau de mer et l’usine de dessalement pompe du sable pendant que nous attendons de nouvelles unités déjà financées depuis plus de 5 ans.