Depuis son annonce lors du Conseil du gouvernement, la question de la caution pour l’élection présidentielle fait l’objet de débats. Certains politiciens estiment que le montant fixé de 200 000 000 d’ariary (environ 39 400 €) est trop élevé. En 2018, la somme était 4 fois moins !
Le montant de la caution des candidats fixé à 200 millions d’ariary suscite de nombreuses réactions, émanant tant des partis politiques que des candidats déclarés ou potentiels. Pour certains, ce montant est jugé excessivement élevé par rapport à la caution de l’élection présidentielle de 2018, qui était de 50 millions d’ariary, comme le note L’Express de Madagascar.
Il est important de prendre en compte que le budget nécessaire pour chaque candidat à l’élection présidentielle ne se limite pas à la caution de 200 millions d’ariary. Cette somme représente seulement une partie des dépenses engagées par les candidats. Il faut également prévoir des budgets pour les membres des bureaux de vote ainsi que les dépenses liées aux rassemblements populaires et à la propagande, qui peuvent dépasser largement ce montant, souligne le média source local.
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Toavina Ralambomahay, du parti humaniste écologiste, adresse une remarque piquante aux futurs candidats à la présidentielle et aux partis politiques. Selon lui, les partis politiques ont eu cinq ans pour se préparer aux élections, et le montant de la caution ne devrait pas être un problème, à moins qu’ils n’aient pas fait le nécessaire pour se préparer adéquatement.
Pour sa part, Marc Ravalomanana, candidat déclaré et le principal rival de Andry Rajoelina, pointe des infractions qu’il constate quant au respect des lois liées aux décrets concernant l’organisation des élections présidentielles. Il exhorte la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à assumer ses obligations face à cette situation. En se référant à l’article 47 de la Constitution et à l’article 9 de la loi organique n°2018-009 sur l’élection du Président de la République, Marc Ravalomanana affirme que l’élection présidentielle à venir est une élection anticipée et que le montant de la caution ne devrait pas être modifié.
Cela dit, une élection anticipée est généralement motivée par une situation exceptionnelle, telle qu’une crise majeure ou la démission d’un gouvernement. Et les circonstances actuelles à Madagascar ne répondent pas à ces critères.
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