Le numéro un mondial des puces électroniques pour serveurs et PC avait reconnu que ses processeurs étaient bien affectés par deux failles de sécurité. Le groupe a demandé à ses clients de ne plus utiliser les correctifs mis en place pour y remédier.
Début janvier, deux failles de sécurité, baptisées Spectre et Meltdown, dans des processeurs Intel menaçaient la performance des ordinateurs et smartphones. Le groupe tentait de trouver des solutions à limiter les risques en diffusant et en installant des correctifs de sécurité. Mais lundi dans un communiqué, Intel a annoncé que ces correctifs pouvaient provoquer des bugs.
Intel avait déployé le 3 janvier des premiers correctifs pour protéger ses différentes générations de processeurs des failles Meltdown et Spectre. Quelques temps après, de nombreux utilisateurs se sont plaints de problèmes de redémarrages intempestifs de leurs machines. Dans un communiqué publié sur le blog du groupe, il recommande aux fournisseurs de services cloud, fabricants de PC, fournisseurs de logiciels et utilisateurs finaux d’arrêter l’installation de ces correctifs qui "peuvent introduire des redémarrages plus fréquents que prévu et d’autres comportements imprévisibles du système". Les correctifs entraîneraient également des anomalies "imprévisibles" dans le fonctionnement des systèmes.
Intel évoque spécifiquement les puces de type Broadwell et Haswell. Mais des soucis de redémarrages intempestifs existent aussi sur les puces Ivy Bridge, Sandy Bridge, SkyLake et KabyLake ayant reçu des correctifs. Le groupe assure également que des tests sont en cours pour de nouveau patch avec des partenaires industriels. Mais l’enjeu est majeur pour le secteur technologique tant le type de puces concerné est répandu à travers le monde. Selon certains experts, il est probable que le seul moyen de se prémunir durablement des risques de piratage serait de remplacer la puce elle-même.