C’est en toute discrétion que le Premier ministre français a reçu la dirigeante du Front national pour parler de ses problèmes bancaires, notamment la clôture de ses comptes dans plusieurs établissements. L’entrevue aurait eu lieu le 19 décembre 2017.
Le gouvernement français a-t-il à cœur le bien-être de tous les partis politiques ? C’est ce que nous sommes tentés de croire à en juger par l’entrevue accordée par le Premier ministre Édouard Philippe à Marine Le Pen, leader du FN. Le 19 décembre dernier, le chef du gouvernement aurait reçu en toute discrétion la présidente du parti de l’extrême droite qui voulait lui exposer ses problèmes bancaires. "C’est une bonne nouvelle que le Premier ministre l’ait reçue. Nous avons été reçus de manière professionnelle. C’est Mme Le Pen qui avait demandé ce rendez-vous pour exposer des problèmes bancaires pénibles pour le Front national", a déclaré le trésorier du parti, Wallerand de Saint Just, également présent lors de cette rencontre.
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Toujours d’après le trésorier FN, le Premier ministre aurait prêté une oreille attentive aux problèmes exposés par Marine Le Pen. Edouard Philippe aurait promis d’étudier de près la situation sans toutefois avancer de solutions concrètes. Wallerand de Saint Just a également précisé qu’il n’avait pas été dans les intentions du Front national de rendre les détails de cette entrevue publique.
Pour rappel, la Société Générale avait récemment procédé à la fermeture de plusieurs comptes bancaires du FN. La Banque HSBC aurait également clôturé le compte personnel de Marine Le Pen qui a dénoncé une "fatwa bancaire". Se sentant persécuté, le parti d’extrême droite avait saisi la Banque de France. Cette dernière a enjoint le Crédit du Nord, lui-même filiale de Société Générale, à l’ouverture de deux comptes pour le FN et pour le mandataire financier du parti, Wallerand de Saint Just.
Source : Sud Ouest, Libération