Navin Ramgoolam n’est pas sorti de l’auberge. Alors qu’il a été libéré sous caution le dimanche 17 mai, l’ex-Premier ministre mauricien serait mêlé dans l’achat de 6 Airbus.
Les ennuis se poursuivent pour Navin Ramgoolam après sa seconde libération en trois mois ce dimanche 17 mai. L’ex-Premier ministre mauricien serait en effet mouillé dans l’acquisition de six avions A350-900 par Air Mauritius (MK). Les premiers éléments résultent d’une enquête de fond confiée depuis le 13 janvier par le ministère du Tourisme et des Communications extérieures au ministère des Services financiers et de la Bonne gouvernance.
Des sources proches du dossier ont déclaré que la connexion alléguée Ramgoolam-Thomas Francis Gleeson dans cette transaction est de nouveau discutée à l’hôtel du gouvernement et au Paille-en-Queue Court. Jusqu’au 10 décembre dernier, cet Irlandais, surnommé Mr Sharp, également homme de confiance de Ramgoolam, aurait influencé les grandes décisions prises par celui-ci. Sachant que cet ami proche de Navin Ramgoolam n’est ni un membre ni un actionnaire de la compagnie, l’enquête effectuée par le ministère des Services financiers et de la bonne gouvernance indiquerait toutefois sa présence à plus d’une réunion du conseil d’administration de MK relativement à cette transaction.
Dans la foulée, les autorités ciblent également la direction et les membres du conseil d’administration de la compagnie aérienne nationale, partie prenante des négociations, rapporte lexpress.mu. Les autorités possèdent des documents importants dont des échanges de courriels, qui révèleraient les dessous de ce "best deal", comme l’a décrit Dass Thomas, ancien président de MK, lorsqu’il a annoncé l’acquisition de six Airbus, le 22 juillet 2014.