Signature d’une convention de lutte pour endiguer le travail au noir qui se caractérise dans le BTP réunionnais principalement par la création d’entreprises non-immatriculées.
Les acteurs de la filière BTP, La Dieccte, l’Etat, et la sécurité sociale réunis ce matin pour la Signature d’une convention de lutte contre le travail illégal dans le secteur du BTP.
Pour les employés des grandes sociétés du BTP et du génie civil, l’importance de leur entreprise dans le paysage réunionnais ainsi que toutes les procédures d’embauche empêchent tout travail illégal.
"Tout est réglementé, très procédurieux. On n’a jamais été concernés par ce genre de fléau", explique un employé.
Pourtant, sur 170 procédures de travail illégal dressées en 2014, 44 concernent le secteur du BTP. Le problème est peut-être plus important, car lors d’une seule journée de contrôles, 20 infractions ont été relevées.
"Ce fléau n’est pas uniquement dans les petites entreprises. Il est là dans la filière, quelque soit la taille de la société. Aujourd’hui, ça se caractérise par des entreprises qui sont nullement immatriculées que ce soit à la chambre des commerces qu’à la chambre des métiers", assure un des acteurs des contrôles.
Pour lutter contre la fraude, le badge du BTP a été informatisé. Il rend de meilleurs services pour l’identification et en terme de réactivité pour la connaissance des publics acteurs sur les chantiers.
Une fiche d’information partagé a aussi été mise en place entre les différents partenaires de façon à ce que les informations de même niveau puissent profiter à tous en même temps.
À terme, 15 800 salariés devraient obtenir ce badge, un dispositif qui devrait permettre de protéger les employés et de diminuer la concurrence déloyale.
À noter que pour l’embauche d’un travailleur non déclaré, l’employeur encourt 2 ans de prison et une amende de 30 000 euros.