La direction du Parti socialiste a déclaré dans la soirée de ce jeudi avoir obtenu la majorité absolue auprès des militants appelés aux urnes afin de définir la ligne du parti et trancher le débat entre "loyalistes" au gouvernement et "frondeurs".
Bien que les chiffres définitifs ne doivent être rendus publics que cet après-midi, les résultats partiels dévoilés jeudi soir avant la fin du vote des militants socialistes attesteraient d’une victoire personnelle de Jean-Christophe Cambadélis. "On est certains d’avoir la majorité absolue", a affirmé au siège du parti la porte-parole Corinne Narassiguin sans pouvoir apporter des chiffres précis. De son côté, la sénatrice "frondeuse" Marie-Noëlle Lienemann avait admis un peu plus tôt que les premières tendances issues du vote supposaient que la "motion A" présentée par le premier secrétaire du Parti socialiste serait en marge de remporter la majorité absolue des voix.
Les différents membres du courant des frondeurs qui étaient présents ce soir considéraient que leur motion surpasserait la barre des 30%. "La motion A (du numéro 1 du PS) a une majorité absolue et qui s’avère plus large que nous ne le pensions. Il est possible qu’elle obtienne plus de 60%", a salué devant la presse le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel en ajoutant que ces chiffres étaient plus élevés comparés à ceux qui représentaient sa "fourchette haute".
Concernant le score de la motion B défendue par l’aile gauche du parti et les "frondeurs" socialistes, il ne s’élevait même pas à "30%", selon les résultats partiels, a indiqué Christophe Borgel. Ce dernier s’est dépêché de porter l’analyse qu’il y a une "volonté assez nette (des militants PS), tout en ayant des exigences, de s’engager dans la réussite de la fin du quinquennat avec le président de la République et le gouvernement".