L’écrivain avoue ressentir des craintes après les évènements de Charlie Hebdo.
Gala dit que "Rien ne sera plus comme avant", en se référant aux propos dans le journal italien Corriere della Sera de Michel Houellebecq qui revient sur la tragédie qui a coûté la mort à 12 personnes mercredi dernier chez Charlie Hebdo. S’il a décidé d’interrompre la promotion de son livre polémique Soumission en France, l’écrivain continue à le présenter à l’étranger. "Moi je me sens toujours irresponsable et je le revendique, explique-t-il, sinon je ne pourrais pas continuer à écrire. Mon rôle n’est pas d’aider à la cohésion sociale. Je ne suis ni ’instrumentalisable’, ni responsable."
En dépit de cette insouciance de façade, Michel Houellebecq est très affecté par l’attaque terroriste – comme il l’avait exprimé devant les caméras du Grand Journal. "J’ai peur, même si c’est difficile de se rendre complètement compte de la situation, confie-t-il au journal italien. Cabu par exemple […] n’était pas du tout conscient du risque. En lui se mêlaient l’esprit soixante-huitard et une vieille tradition de bouffe-curé. Il n’avait pas saisi que la question est aujourd’hui d’une autre nature."
"Nous sommes habitués à un certain niveau de liberté d’expression, et nous n’acceptons pas que les choses aient changé, conclue Michel Houellebecq. Moi aussi je suis un peu comme ça, inconsciemment. Mais l’idée de la menace revient de temps en temps." Une menace qui est passée à l’exécution il y a maintenant plus d’une semaine, et qui a poussé les Français à se réunir en masse en faveur de la liberté d’expression.