Les tarifs de péage autoroutier sont temporairement gelés, leur hausse étant insupportable aux usagers.
Les Echos rapporte que Matignon a décidé que les tarifs des péages autoroutiers sont maintenus, alors qu’ils auraient dû augmenter de 0.5% à partir du 1er février.
Contactées, les sociétés d’autoroutes n’ont pas pu fournir des explications. Par contre la Bourse n’a pas tardé à réagir à la nouvelle puisqu’à 12h40, les titres des sociétés concessionnaires Eiffage, Vinci et Abertis cédaient entre 1% et 2,4%. "C’est un symbole politique extrêmement fort qui appelle à une remise à plat complète du système ", a commenté Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d’automobilistes.
L’association milite depuis longtemps pour un maintien voire même une réduction des tarifs des péages autoroutiers. Pierre Chasseray est optimiste à l’idée d’obtenir leur revendication ; il indique que la seule indexation des tarifs sur l’inflation est trop lourd à porter. Il faudrait selon lui mettre un critère sur le nombre d’automobiles utilisant les autoroutes. "Plus il y en a, moins les automobilistes devraient payer, cela me semble logique", explique-t-il.
Depuis que l’Autorité de la concurrence a mis à nu dans un rapport la rente autoroutière, le gouvernement et les sociétés d’autoroutes sont engagées dans des rudes pourparlers visant à revoir les termes des contrats. Les concessionnaires autoroutiers ne seraient pas fermés à un gel des tarifs. Leurs conditions est de pouvoir lisser dans le temps les augmentations prévues par contrat et que cette annonce s’inscrive dans le cadre d’un accord global sur les relations entre l’Etat et les sociétés d’autoroutes. Et il semblait que l’on soit proche d’un tel accord, même si les parlementaires socialistes travaillent le gouvernement pour résilier purement et simplement ces contrats