Faute de protection suffisante, certains médecins spécialistes cessent de consulter, en attendant des consignes des Ordres de leur profession respective.
La salle d’attente est vide, dans ce cabinet de kinésithérapie, tous les rendez-vous sont annulés. Les patients sont appelés un par un pour en être informé.
"Nous avons décidé, mes collègues et moi-même, d’arrêter notre activité et fermer le cabinet. On va attendre ce que l’Ordre des kinés nous dit, mais on ne garde en cabinet et à domicile que les cas urgents : les cas respiratoires ou les cas de soins palliatifs qui doivent vraiment être vus", explique Nicolas Garlick, kinésithérapeute.
Dans ce cabinet dentaire, les traitements sont interrompus. Comme beaucoup de praticiens, c’est la rupture de masques FFP2, impossible de poursuivre les soins.
Ici, seul le secrétariat reste disponible pour limiter la surfréquentation des hôpitaux et gérer les urgences. "Pour ce qui des urgences, nous demandons aux confrères d’agir de manière citoyenne, c’est-à-dire de recevoir au moins leurs appels pour réguler les urgences, de faire des ordonnances. Bien sûr d’éviter de se mettre en danger eux ou leur personnel ou leurs patients, en évitant de soigner sans masque FFP2 dont on ne dispose toujours pas", poursuit David Mardenalom, chirurgien dentiste.
Chez cette orthophoniste, l’absence de masque et les nouvelles mesures contraignent à baisser le rideau pour une durée indéterminée. "Les personnes avec lesquelles on faisait du travail autour de la bouche, le souffle ou autre, avec qui c’était plus difficile de se protéger, on avait déjà annulé leur rendez-vous.
Maintenant avec les nouvelles mesures annoncées, les rendez-vous orthophoniques dans la majorité des cas ne sont pas considérés comme des rendez-vous médicaux urgents ; on sera contraints de fermer", déplore Hélène Dambrine.
Tout comme dans ces trois cabinets, la plupart des rendez-vous médicaux non urgents devraient être annulés.