L’opération sécuritaire "Wuambushu", menée sur l’île de Mayotte, vise à lutter contre l’immigration illégale et la délinquance qui sévit dans l’archipel. Dans un communiqué adressé à la presse, le Conseil départemental a réaffirmé son soutien et évoqué le caractère impératif de cette mission.
La moitié des 350 000 habitants estimés de Mayotte n’a pas la nationalité française, selon nos confrères du journal Le Monde. Pour déloger les bidonvilles insalubres et les migrants en situation irrégulière sur l’île, le ministère de l’Intérieur a lancé une série d’opérations, regroupées sous le nom de "Wuanbushu". Ces missions visent aussi à lutter contre la délinquance qui sévit dans l’archipel.
Plusieurs associations ont critiqué cette opération, la qualifiant de "brutale", "anti-pauvres" et d’une violation des droits des migrants. Cependant, les élus et les habitants de l’île la soutiennent, selon le Journal de Mayotte. Ils considèrent l’immigration comme la première cause des "maux de la société mahoraise et de la quasi-saturation de tous les services publics de l’île" et estiment qu’il est nécessaire de trouver une solution concrète et efficace pour y remédier.
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Le Conseil départemental de Mayotte a exprimé son soutien à cette opération dans un communiqué adressé à la presse. L’ensemble des élus départementaux ont tenu à rencontrer le préfet après la suspension de la première procédure de décasage sur le territoire. Ils voulaient échanger avec Thierry Suquet pour réaffirmer leur soutien et souligner le caractère impératif de cette opération. Ils souhaitaient également redéfinir les axes et points essentiels à acter pour les droits et la sécurité des concitoyens mahorais.
L’opération "Wuanbushu" a reçu une unanime motion de soutien lors de la dernière Assemblée plénière, le 13 avril dernier. Le Conseil départemental de Mayotte a évoqué ses actions engagées dans la limite de ses compétences, soulignant toutefois que sa mobilisation nécessite des moyens sur le volet social. L’État est appelé à "rechercher des solutions pérennes permettant au Département de continuer à jouer pleinement son rôle d’amortisseur, plus que nécessaire", selon le président du CD, Ben Issa Ousseni.
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