La nouvelle campagne du ministère du Tourisme italien, réalisée avec le groupe de communication Armando Testa, ne fait pas l’unanimité. Mais pourquoi ?
Une vidéo réalisée pour la campagne a été publiée sur la chaîne YouTube du ministère du tourisme italien le 20 avril dernier. Les commentaires étaient tellement mauvais qu’elle a été supprimée 6 jours plus tard. Mais d’autres médias s’en sont emparés.
La grande partie de la vidéo tourne autour d’Instagram. Une ’influenceuse virtuelle’ a été imaginée via le célèbre tableau de Sandro Botticelli, ’La Naissance de Vénus’. Mais que ce chef-d’œuvre soit réduit à une influenceuse, a fait beaucoup réagir. Qui plus est, comme le note Le Huffington Post, la plupart des Italiens luttent contre la culture de l’’instagrammable’ en ce qui concerne le tourisme.
Autres détails, et pas des moindres. En premier lieu, Massimiliano Milic, réalisateur italien vivant à Trieste, ville proche de la frontière slovène, révèle que certaines images ont été filmées en Slovénie et non en Italie. Secundo, certaines séquences proviennent de banque d’images photos et vidéos gratuites. De quoi invectiver les Italiens car la campagne aurait coûté 9 millions d’euros à l’État.
> À lire aussi : Italie : un jeune homme attaqué mortellement par un ours
Daniela Santanchè, ministre du Tourisme à l’initiative de la campagne, a brisé le silence sur RTL 102.5. Elle précise d’abord que c’est la campagne internationale qui coûte 9 millions d’euros au total, dont des achats d’affichages publicitaires dans le monde. Pour ce qui est de la vidéo, "j’ai consciemment choisi la Vénus de Botticelli, une icône connue dans le monde entier et un symbole de notre esprit […] tout en utilisant des outils et un langage proches des jeunes", se justifie-t-elle.
> Toute l’actualité internationale sur LINFO.re