La réalisatrice française Justine Triet, dont le film ‘Anatomie d’une chute’ a reçu la Palme d’or lors du 76e Festival de Cannes le samedi 27 mai, s’est expliquée sur France Info quant à son discours après avoir reçu le prix.
"Cette année, le pays a été traversé par une contestation historique, unanime, contre la réforme des retraites". Contestation "niée par le pouvoir de manière choquante", a pointé Justine Triet alors qu’elle recevait la Palme d’or. Elle a aussi dénoncé l’approche "néolibérale du gouvernement", "qui est en train de casser l’exception culturelle française".
Lors de son intervention sur France Info, la réalisatrice française a admis que son discours était "un peu provocateur" et a tenu à souligner qu’elle s’exprimait en son nom. Pour la cinéaste, les actions du gouvernement quant aux aides publiques au cinéma sont motivées par "un esprit de rentabilité". Elle met en évidence le risque que ces subventions soient principalement attribuées aux blockbusters au détriment du cinéma indépendant.
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"J’ai une place dans ce système et je ne peux pas arriver ici, en ayant la parole, sans penser aussi pour d’autres, ceux qui arrivent derrière", a aussi justifié Justine Triet. Les futurs cinéastes pourraient ne pas bénéficier des mêmes opportunités que la réalistrice qui a exprimé : "moi, j’arrive à monter mes films. Je pense à cette génération qui arrive. C’est très délicat, il y a une gêne, par rapport à une situation explosive à toutes les strates de la société".
Selon elle, dans de tels moments, où la satisfaction pour les proches et pour soi-même est présente, il devient difficile de ne pas éprouver de solidarité.
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