A Sainte-Suzanne, Francis a 90 ans et vit dans des conditions particulièrement "déplorables". Problème : le terrain de sa maison se trouve dans une zone rouge, agricole. Ce qui bloque toute tentative de travaux de rénovation. Sur ce sujet, la marie affirme suivre le dossier.
Nichée au milieu des cannes à Bellevue, Francis et son fils Jean-Paul vivent dans une demeure délabrée. Construite dans les années 1960, sa caze est aujourd’hui totalement insalubre.
Certains murs sont même construits avec un mélange de terre et de pierre, témoignant d’une autre époque. Les toits sont de simples tôles posées. Mais Francis persévère il ne souhaite pas quitter le lieu où il a vécu toute sa vie.
"J’ai habité là, mes enfants sont nés ici, ont grandi ici. Je préfère rester là." affirme Francis.
Son fils Jean-Paul lui, évoque la santé fragile de son père : " C’est difficile parce que papa est malade."
Mais voilà, des obstacles se posent aux travaux de rénovation : sa parcelle achetée en 2019 est située en zone rouge avec risque d’inondation. Peu de chance donc, de recevoir des aides pour les travaux.
"Avec quelle autorisation, avec quel permis ? Avec quel risque ? Avec quelle assurance ? Avec quelle banque pour vous suivre ? C’est toujours une histoire de moyens mais la banque aujourd’hui quand vous achetez une maison, elle regarde dans quelle zone vous êtes. Et elle peut refuser un crédit, non pas parce que vous n’êtes pas solvable, mais tout simplement parce que le bien est dans une zone qui ne lui convient pas et va vous dire ’"je ne prends pas le risque" explique Thibaut de la Raitrie, gérant du cabinet immobilier "La nouvelle agence".
Heureusement la loi autorise Francis à reconstruire sa caze. En effet sa maison a été construite avant la déclaration en zone rouge. Le véritable frein, est que la parcelle se trouve sur un terrain agricole, et les démarches peuvent être longues, très longues pour faire déclasser le terrain.
"Il faut savoir que même en zone agricole on a l’obligation de consulter la CDPENAF. Et puis il y a l’Etat, les services de l’État qui accompagnent dans le cadre d’une révision" nous dit Pierre Agon, directeur général adjoint de la mairie de Sainte-Suzanne.
Aujourd’hui Francis n’espère qu’une chose : trouver les aides pour lui permettre de reconstruire sa maison délabrée et ainsi finir sa vie décemment dans le lieu où il a vécu pedant près de 50 ans.