Selon une étude Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, 80% des Français pensent que le chef de l’Etat Emmanuel Macron favoriserait les plus "favorisés" après son annonce sur une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros en faveur des classes moyennes.
Son annonce a suscité de nombreuses réactions. Dans le but de reconquérir les classes moyennes, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a déclaré dans le 20h de TF1 le 15 mai dernier qu’une baisse d’impôts de 2 milliards d’euros sera accordée aux classes moyennes. Un message adressé à "ceux qui sont trop riches pour être aidés" par des allocations, et "pas assez riches pour bien vivre", a-t-il détaillé dans L’Opinion. Le président de la République cible en particulier les revenus compris "entre 1500 et 2500 euros" pénalisés selon lui par le système "sociofiscal".
D’après le dernier sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, la majorité des Français ne sont toutefois pas convaincus par sa politique économique et sociale. En effet, 80% des sondés pensent qu’Emmanuel Macron, déjà dépeint comme étant le "président des riches" défend les plus favorisés. De plus, 62% des ménages qui se sentent lésés ne croient pas bénéficier des baisses d’impôts promises par le gouvernement. Il est également intéressant de noter que la vision des "classes moyennes" présentée par le président ne correspond pas à celle perçue par la majorité des Français. En effet, 71% des sondés se considèrent appartenir à ces catégories de revenus, alors qu’en réalité, elles ne concernent que 50% de la population. Cette perception erronée témoigne d’une perte de pouvoir d’achat ressentie par toutes les tranches de la population, avec une inflation élevée, notamment dans les prix de l’alimentation.
La grande majorité des individus les plus "aisés" (92%) se considèrent presque toujours comme faisant partie des "classes moyennes". Seulement 6% d’entre eux se définissent comme "aisés", bien que cette catégorie représente en réalité 20% de la population. Cette tendance à la "sous-estimation" est également présente au sein des véritables "classes moyennes", où 77% des ménages concernés se positionnent dans la tranche inférieure : 60% se voient comme des "classes moyennes inférieures" et même certains (17%) se considèrent parmi les "foyers aux revenus modestes". Malgré les promesses, ce sentiment de déclassement économique semble donc persister sans véritable changement.
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